La rapidité de développement de l’IA en Afrique dépendra de la disponibilité du financement pour les chercheurs. Si le potentiel qu’offre cette technologie est immense, l’existence de récompenses primant l’innovation peut aussi aider à bien des égards.
Début avril, l’UNESCO a dévoilé les vainqueurs de l’édition 2020 du prix Unesco-Roi Hamad Bin Isa-Al Khalifa. Si ce prix récompense les solutions innovantes d’utilisations des TIC dans l’éducation, les lauréats de cette édition ont un point commun : leurs programmes utilisent l’intelligence artificielle.
Développé par l’Université ouverte de Chine, le premier programme dénommé « One College Student per Village » s’est servi de l’IA pour offrir en 2020, à 800 000 apprenants de zones rurales, une éducation de qualité. La plateforme d’apprentissage développée utilise l’analyse vocale et sémantique, le retour automatique, la notation automatique des dissertations et l’analyse des mégadonnées.
De son côté, l’autre lauréat, l’université de Turku (Finlande), a développé une plateforme d’éducation collaborative basée sur l’IA appelée ViLLE. Cette dernière, utilisée par plus de 300 000 étudiants, propose un ensemble d’exercices personnalisés en fonction des performances des élèves et fournit aux enseignants des rapports détaillés sur les progrès de leurs élèves.
Les deux vainqueurs recevront 25 000 dollars en plus d’une reconnaissance internationale pour leurs solutions innovantes dans le secteur de l’éducation. S’il est prouvé que l’intelligence artificielle révolutionnera les usages dans plusieurs secteurs, ses champs d’application ne sont pas encore tous exploités.
En Afrique, de telles récompenses peuvent encourager les chercheurs qui travaillent pour trouver des solutions innovantes utilisant l’IA dans plusieurs domaines. Il faut en effet rappeler que ces recherches sont pour la plupart coûteuses et il n’est pas étonnant de voir les chercheurs s’intéressant à l’innovation se décourager faute de moyens.
Avec Agence Ecofin
« Business News Africa » est un magazine économique et financier, édité par le cabinet-conseils Sédar Business Group Sarl (SBG Sarl). Ce magazine à parution mensuelle, est publié avec un supplément permanent « Mining – Oil & Gaz Business » qui couvre toute l’’actualité dans le secteur des mines, du pétrole et du gaz.