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Volonté d’entreprendre d’un réfugié : le parcours d’un Burundais devenu chef d’entreprise au Kenya

Dans le camp de Kakuma au Kenya, Innocent Havyarimana a fondé une entreprise de production de savon après avoir fui les menaces de mort au Burundi. En 5 années, son entreprise GLAP Industries a employé plus de 40 personnes, contribuant au développement socioéconomique de sa communauté d’accueil.

Si nombre de réfugiés comptent sur l’aide humanitaire pour vivre, Innocent Havyarimana (photo) fait partie de ceux qui veulent mener une vie constructive à travers l’entrepreneuriat. Contraint d’abandonner ses études en chimie à l’Université du Burundi, il s’est réfugié dans le camp de Kakuma au Kenya, pour fuir les menaces de mort de ses grands-parents qui se sont emparés de la maison de sa défunte mère.

Dès son arrivée en 2015 dans la communauté d’accueil de Kakuma qui compte plus de 200 000 réfugiés, Innocent Havyarimana a constaté qu’il n’y avait pas d’usine de fabrication de savon aux alentours. Il explique sur le site du Haut-Commissariat des réfugiés (UNHCR) qu’il a fait des recherches sur Internet sur la fabrication de savon, et s’est inscrit à un cours de fabrication proposé par l’ONG World Lutherian Federation, grâce au prêt qu’il a contracté auprès d’un ami dans son pays d’origine.

Par la suite, il reçoit des subventions d’organismes d’aide humanitaire et fonde GLAP Industries. Dans son atelier, 21 variétés de savon et de produits de nettoyage sont fabriquées. Les produits de GLAP Industries sont vendus auprès d’autres réfugiés, du personnel humanitaire et des institutions et entreprises en dehors du camp.

Innocent Havyarimana emploie à ce jour 45 personnes, dont 18 Kényans, créant ainsi des opportunités d’emplois et des sources de revenus pour les populations locales. Au-delà de l’aspect économique, GLAP Industries se veut avant tout une entreprise sociale. Son fondateur investit dans le potentiel humain, en organisant des ateliers de formation sur la fabrication du savon. Son objectif, aider les autres réfugiés, en particulier les femmes et les jeunes, à devenir autonomes.

L’entreprise d’Innocent Havyarimana a été particulièrement utile en période de pandémie de Coronavirus. Il a décidé de réduire les prix de ses produits et a conçu un désinfectant pour limiter la propagation du virus dans le camp. Pour l’heure, le jeune entrepreneur s’est remis à ses études avec pour ambition d’étendre son activité à l’échelle internationale.

Ecofin

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