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[Vidéo] -La valeur économique de la mangrove 1000 évaluée à milliards FCFA

Dans l’aire marine protégée de Bamboung (Fatick) ce n’est ni l’or ni le pétrole ou autres ressources qui font la fierté des populations. Ici, tout tourne autour d’une plante. Emedia vous propose ce reportage sur la mangrove, le trésor vert du Saloum.

L’arbre, c’est la vie. Au Sénégal, il n’existe pas un meilleur endroit que le Delta du Saloum pour le constater. Mieux, pour aller au-delà d’un simple constat et l’observer de visu, il faut se rendre dans l’Aire Marine Protégée (AMP) de Bamboung dans les villages de Toubacouta (région de Fatick, département de Foundiougne).

Ici, toutes les activités tournent autour d’une plante : la mangrove. “Elle est notre trésor”, se réjouit Bakary Mané, directeur de la radio Bettenty. Assis dans une pirogue, les yeux émerveillés par la verdure à perte de vue, le fils du terroir fait partie des journalistes choisis par Wetlands international pour faire une immersion dans la zone, à l’occasion de la journée mondiale de la biodiversité célébrée chaque 22 mai.

De près, ils ont pu traverser, les allées presque interminables de l’AMP de Bamboung. Une réserve communautaire naturelle couvrant une superficie de 7.000 hectares informe le conservateur de la zone. Dans la foulée, le commandant Lamine Kanté précise que cette réserve, créée en 2004, est le milieu de régénération des espèces halieutiques et végétales du Delta du Saloum, qui s’étend sur 300.000 hectares.

Dans ses explications, il n’a pas manqué de relever que les femmes sont les principales bénéficiaires de la plante : “Transformation de poissons, collecte des coquilles d’huîtres, l’ostréiculture…”, autant d’activités qui leur permettent de gagner leur vie. Elles ne sont pas les seules à profiter des merveilles de la mangrove. Chaque année, des milliers de touristes étrangers et Sénégalais se ruent sur le site.

Toutefois, dans l’exploitation de cette biodiversité, tout n’est pas rose. Une pression sur la nature fait que, dans certains endroits, il est de plus en plus difficile de collecter des coquilles d’huîtres”, se désole Ndiaye Diamé, habitante du village Dassilamé Serère afin d’alerter les populations et les politiques publiques sur les menaces qui pèsent sur cet écosystème.

D’ailleurs, l’organisation écologique Wetlands International et l’Institut International pour le développement durable ont mené une étude. La conclusion est assez révélatrice de l’importance de la mangrove : sa valeur économique est estimée à 964 milliards de francs CFA sur une période de dix ans.

Pour donner un indicateur à la fois humain, écologique et économique, il est mentionné dans cette étude que la dégradation des forêts de mangrove pourrait priver de sources de revenus à 100.000 habitants.

(EMEDIA)

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