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Vaccins et Afrique : LCI mise «fermement en garde» par le CSA

«Le CSA a relevé que les propos abrupts et contestables de l'un des intervenants n'avaient suscité aucune réaction», s'est alarmé le Conseil.
«Le CSA a relevé que les propos abrupts et contestables de l’un des intervenants n’avaient suscité aucune réaction», s’est alarmé le Conseil. Gilles PARNALLAND – stock.adobe.com

Saisi par de nombreux téléspectateurs, le CSA a mis «fermement en garde» LCI après la diffusion d’une séquence début avril où deux professionnels de santé s’interrogeaient sur l’opportunité de réaliser des essais cliniques en Afrique.

Dans cette séquence très critiquée, un chercheur de l’Institut français de la recherche médicale (Inserm) et un chef de service d’un hôpital parisien ont échangé sur l’opportunité de réaliser, en Afrique, des essais cliniques portant sur l’utilisation de la vaccination du BCG pour prévenir des infections au Covid-19. «Après analyse de l’ensemble de cette séquence, le CSA a relevé que les propos abrupts et contestables de l’un des intervenants n’avaient suscité aucune réaction ou demande d’explication sur le plateau. Il a donc estimé que cette séquence traduisait un défaut de maîtrise de l’antenne, telle que définie par la convention de LCI», chaîne d’info du groupe TF1, souligne le CSA dans un communiqué mardi.

Le Conseil «a également considéré, au vu de la nature et des caractéristiques du sujet concerné, qu’il n’avait pas été traité avec suffisamment de rigueur» et «met donc fermement en garde la chaîne LCI contre le renouvellement de tels faits». Cette séquence avait provoqué de vives réactions en France et à l’international, de SOS Racisme, au Parti socialiste, en passant par la star ivoirienne du football Didier Drogba et le député des Français du Maghreb et de l’Afrique de l’Ouest M’jid El Guerrab qui a annoncé saisir la justice.

Dans son communiqué, le CSA rappelle qu’«en cette période de crise sanitaire aigüe, où les interrogations, le besoin d’information et les enjeux de cohésion sociale sont plus forts que jamais, les médias portent une responsabilité éminente». «Elle exige une vigilance de chaque instant face aux risques importants de désinformation et une rigueur particulière dans la présentation et le traitement de l’information, y compris dans les illustrations visuelles», prévient le Conseil.

Le communiqué salue par ailleurs «le très fort engagement de l’ensemble des médias audiovisuels, publics et privés, nationaux et locaux, et des rédactions pour assurer leur mission d’information malgré les grandes difficultés auxquelles ils sont confrontés».

(Le Figaro)

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