Sophie Zhang, une data scientist engagée jusqu’en septembre dernier dans la lutte contre les comportements non authentiques au sein du département Intégrité de Facebook, accuse le réseau social de n’agir uniquement lorsque son image est menacée : « Sur Facebook ont lieu beaucoup d’agissements nuisibles, face auxquels la société ne réagit pas car elle ne les considère pas comme des menaces assez importantes pour son image ».
Ses accusations semblent confirmées par une enquête du Guardian qui a analysé le traitement par Facebook d’une trentaine de cas de manipulations politiques. Le quotidien britannique en conclut que des abus majeurs ne font l’objet d’aucune attention lorsqu’ils touchent des petits pays pauvres, mais mobilisent les services dès qu’ils concernent des pays plus puissants dont les médias sont susceptibles de réagir.
D’après Sophie Zhang, ex data-scientist de Facebook, l’entreprise aurait laissé des leaders politiques désinformer les gens et harceler leurs opposants.
Facebook ne lutte contre la désinformation que dans les pays susceptibles de lui nuire (USA, Europe…)https://t.co/mmJO094PZj— Debunker des Etoiles (@DeBunKerEtoiles) April 19, 2021
« Facebook n’a pas très envie de lutter contre ce genre de choses. Sa seule motivation découle de la peur que quelqu’un le fasse savoir à l’extérieur et révèle un gros scandale » affirme Sophie Zhang.
(ECOFIN)