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Transsaharienne Alger – Lagos : l’Algérie a déjà investi 2,6 milliards USD depuis son lancement

Titanesque projet panafricain, la route transsaharienne est enfin proche de son achèvement, en dépit des défis sécuritaires. L’Algérie a été un gros contributeur à sa réalisation. De cette ouverture du Sahara, on attend un effet multiplicateur sur la croissance économique des 6 pays traversés.

Depuis le début de l’ambitieux projet de route transsaharienne, initié à la fin des années 1960, l’Algérie y a consacré une enveloppe de 300 milliards de dinars (2,6 milliards de dollars). Le ministre des Travaux publics et des Transports, Kamel Nasri, l’a révélé le lundi 24 mai au cours de la réunion, par visioconférence, du Comité de liaison de la route transsaharienne (CLRT), rapporte APS.

A ce jour, ce chantier de plus de 4 000 km est achevé à plus de 90%. Allant d’Alger à Lagos, la route transsaharienne traverse 6 pays (Tunisie, Mali, Niger, Tchad et Nigeria), lesquels représentent 27% du PIB du continent et 25% de sa population.

L’Algérie compte transformer cette transsaharienne en autoroute, du moins pour les 2 400 km qui traversent son territoire. Le pays maghrébin veut surtout s’appuyer sur cet axe pour promouvoir les échanges entre l’Afrique et l’Europe, en s’alignant comme un pont entre les deux continents. Il prévoit notamment d’ériger une pénétrante autoroutière qui reliera l’infrastructure au port en eaux profondes de Djen Djen, situé à 350 km à l’est d’Alger.

Lancé à la fin des années 1960, l’axe Alger – Lagos, connu sous le nom officiel de « Transafricaine 2 » fait partie du réseau des 10 principales routes transafricaines. Elle dessert actuellement 37 régions, 74 centres urbains pour 60 millions d’habitants. Outre le financement des pays concernés, cet axe a bénéficié du soutien financier de la Banque africaine de développement (BAD) et d’autres partenaires au développement.

Tous les experts s’accordent cependant à dire que ce projet pharaonique vu comme un stimulateur pour les échanges commerciaux va rapidement se heurter à la situation sécuritaire dans le Sahel, particulièrement au Mali et dans le nord Niger.

(AGENCE ECOFIN)

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