APS – L’État du Sénégal et ses partenaires financiers européens ont lancé, jeudi, à Dakar, la première phase d’un projet de restructuration du réseau de transport en commun de la capitale, d’un coût de 267 milliards de francs CFA.
Le but de cette initiative est d’améliorer les services de transport en commun, selon le gouvernement sénégalais et la Team Europe, qui réunit les pays membres de l’Union européenne entretenant un partenariat économique avec le Sénégal.
Cette partie du projet venant d’être lancée concerne la période 2024-2026 et va consister à acquérir 380 à 400 autobus neufs à motorisation au gaz.
Il s’agit de renforcer et de moderniser le parc de matériel roulant sur 14 lignes et de construire deux ateliers-dépôts pour la maintenance et le remisage des bus, selon Serigne Ahmadou Bamba Sy, le secrétaire général du ministère des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens.
Le projet comprend en même temps des travaux d’aménagement urbain et de voirie portant sur 30 km, neuf carrefours, des arrêts de bus et 13 terminus, a-t-il ajouté.
Après la construction du Train express régional et du Bus rapid transit, deux infrastructures de transport de masse à Dakar, le Conseil exécutif des transports urbains durables (CETUD) ‘’a entrepris la restructuration du réseau de transport en commun de Dakar, dont l’objectif est d’améliorer et de renforcer l’offre de transport public urbain’’, a expliqué M. Sy lors du lancement du projet.
Plus de 400.000 voyageurs vont emprunter les futures lignes, qui leur offriront des ‘’conditions de confort, de sécurité, de ponctualité et de régularité’’, a ajouté Serigne Ahmadou Bamba Sy.
Il affirme que l’État du Sénégal s’est lancé dans cette initiative pour réduire en même temps la pollution causée par le transport.
Selon les autorités sénégalaises et la Team Europe, l’État du Sénégal va fournir 57 milliards de francs CFA du budget prévu pour la réalisation du projet, la Banque européenne d’investissement 109,5 milliards, l’Agence française de développement 67,9 milliards, l’Allemagne, par le biais de la banque KfW, 19,7 milliards, et l’Union européenne 12,9 milliards.
‘’L’amélioration de la mobilité urbaine est d’un enjeu crucial’’
L’initiative va ‘’faire de Dakar une ville viable et durable’’, a assuré Simon Vanden Broeke, le chef de l’équipe chargée de la connectivité et de l’investissement durable à la délégation de l’Union européenne au Sénégal.
‘’L’amélioration de la mobilité urbaine est d’un enjeu crucial’’, a-t-il ajouté pour parler de l’importance du projet.
‘’Une étape est franchie pour faire de Dakar une ville plus durable et plus viable pour tous ses habitants’’, a dit Lisa Steinacher, la directrice de la KfW au Sénégal.
La première phase du projet de restructuration va générer quelque 1.500 emplois, selon le Sénégal et la Team Europe.
‘’Décongestionner Dakar est devenu une nécessité, car les conditions de mobilité dans la capitale sénégalaise entraînent des pertes économiques de 900 milliards de francs CFA par an’’, a souligné Thierno Birahim Aw, le directeur général du CETUD, lors du lancement de l’initiative.