UBA s’engage à fournir des services financiers, dans les domaines du transport et de la logistique ; l’agriculture et l’agro-industriel ; l’automobile et la pharmacie, aux PME dans les pays où elle opère sur le continent. Globalement, ces entités souffrent d’un déficit de financement de 331 milliards dollars.
La nigériane United Bank for Africa (UBA) a conclu un partenariat avec le Secrétariat de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) pour investir 6 milliards de dollars dans les petites et moyennes entreprises (PME) africaines, au cours des trois prochaines années. L’accord a été signé le 19 juin, en marge de la 30e réunion annuelle de la Banque africaine d’import-export (Afreximbank) à Accra.
L’investissement de 6 milliards de dollars sera réparti comme suit : 1,2 milliard de dollars pour 2023 ; 1,9 milliard pour 2024 et 2,88 milliards pour 2025.
La banque s’engage ainsi à fournir des services financiers, dans les domaines du transport et de la logistique ; l’agriculture et l’agro-industriel ; l’automobile et la pharmacie, aux PME dans les 20 pays africains où elle opère, tels que le Nigeria, le Bénin, le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Kenya, le Cameroun, la RDC, la Zambie, la Tanzanie, etc.
« Ces quatre secteurs offrent à l’Afrique la plus grande opportunité d’accélérer la substitution des importations et de stimuler le commerce intracontinental », a déclaré Wamkele Mene, le secrétaire général de la Zlecaf, ajoutant que ce partenariat permettra aux PME de tirer pleinement parti des opportunités offertes par l’accord de libre-échange continental.
Signataire de l’accord pour le compte de UBA, Muyiwa Akinyemi, directeur adjoint de l’institution bancaire a souligné que le partenariat avec la ZLECAf est le meilleur moyen de stimuler la croissance des PME en Afrique. « L’Afrique ne peut être développée que par les Africains, et les PME sont les moteurs de l’industrialisation sur le continent. »
L’objectif principal de cet accord est d’améliorer l’accès au financement et aux marchés, qui demeure un défi de taille pour les PME africaines. Malgré leur poids dans l’économie (38% du PIB régional, selon la SFI), ces entités demeurent le parent pauvre du financement bancaire. Avant la pandémie de Covid-19, la Société financière internationale (SFI), filiale de la Banque mondiale axée sur le secteur privé dans les pays émergents, estimait à 331 milliards de dollars le déficit de financement des PME africaines.
A titre d’illustration, en Afrique subsaharienne, les prêts bancaires ne représentent que 11 % des financements reçus par les micro, petites et moyennes entreprises (MPME), selon le rapport « Africa MSME Pulse Survey Report 2023 », publié le 21 février dernier par GeoPoll, en collaboration avec Africa 118.
Pour être préoccupantes, ces données n’entament pas pour autant la détermination de M. Mene. « Le Secrétariat s’engage à soutenir les PME en tant que moteurs essentiels des économies africaines. Nous reconnaissons le manque de financement auquel les PME sont confrontées sur le continent et avons l’intention de réduire ce fossé grâce à ce partenariat important », a-t-il indiqué.
Ecofin