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Transport : L’ASECNA accélère le développement des services SBAS pour l’aviation en Afrique

En septembre 2020, l’ASECNA et ses partenaires initiaient la diffusion du premier signal SBAS en Afrique et dans l’océan Indien. Cette nouvelle technologie qui va nettement améliorer la sécurité des vols vient de franchir un nouveau cap.

L’aéroport international de Lomé au Togo a servi de cadre le mercredi 27 janvier 2021, pour une série de cinq démonstrations en vol portant sur les performances du SBAS (Satellite-Based Augmentation System). Cette nouvelle étape – exécutée en collaboration avec l’opérateur nigérian Communications Satellite Ltd. (NIGCOMSAT) et Thales Alenia Space – vient à la suite de la diffusion de son premier signal dans la zone Afrique et océan Indien en septembre 2020.

Ces essais – opérés à bord de l’avion de calibration ATR42-300 de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA) – consistaient « à démontrer, en configuration réelle, l’efficacité de cette technologie développée dans le but de fournir un premier service ouvert dans le cadre du programme “SBAS pour l’Afrique et l’océan Indien”, qui vise à rendre de manière autonome des services SBAS sur tout le continent, afin d’augmenter les performances de positionnement fournies par les systèmes de navigation par satellite GPS et Galileo », explique un communiqué conjoint des trois parties. L’appareil était équipé pour l’occasion de récepteurs spécifiques installés par la société Pildo Labs.

Concrètement, cette expérimentation visait à valider l’aptitude du système à permettre des atterrissages dans les deux sens de la piste, sans avoir à déployer une infrastructure locale au sol, et avec un niveau de performance similaire à celui des systèmes d’atterrissage aux instruments (ILS), poursuit la même source. Grâce à une précision, ramenée à l’ordre du mètre, et à l’amélioration de l’intégrité, de la disponibilité et de la continuité des applications liées à la sécurité, ces services SBAS devraient améliorer  la sécurité et l’efficacité des vols en Afrique.

Ces tests, dont les résultats viennent d’être présentés les 28 et 29 janvier à l’occasion d’un symposium international sur les services SBAS pour l’aviation en Afrique de ces démonstrations, « ont démontré les avantages des futurs services SBAS de sauvegarde de la vie humaine, attendus à partir de 2024, en matière de sécurité et d’efficacité des vols, et de protection de l’environnement ».

Pour rappel, le programme « SBAS pour l’Afrique et l’océan Indien » est reconnu par l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) sous l’annexe 10 de la convention de Chicago, parmi les neuf SBAS en service ou en développement dans le monde. Le signal est visible en Afrique et sur l’océan Indien jusqu’à la côte ouest de l’Australie, ainsi qu’en Europe. Fondé sur le programme EGNOS (European Geostationary Navigation Overlay System), son application pourra également être transposée dans d’autres secteurs d’activités économiques au-delà de l’aviation, comme le transport maritime, ferroviaire et terrestre et à des applications grand public, favorisant la sécurité des usagers, l’efficacité économique et le développement durable.

Ecofin

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