Le décollage de Sky Mali est imminent. En effet, la compagnie privée malienne a réceptionné, le 24 mars 2020, son premier Boeing 737-500 (MSN 25418).
Reçu par une équipe de la direction générale de l’entreprise, des représentants des Aéroports du Mali (ADM), et de l’Agence nationale de l’aviation civile (ANAC), l’appareil a été stocké, en attendant son immatriculation par cette dernière.
Ce premier avion, d’une capacité d’accueil de 114 passagers (102 en classe économie et 12 en classe affaires), symbolise le démarrage prochain des activités de la nouvelle compagnie nationale du Mali.
Elle devait en principe débuter ses opérations au plus tard à la fin de ce mois de mars 2020. Mais compte tenu de la pandémie de coronavirus (Covid-19), « la date sera fixée prochainement, en fonction de l’évolution de la situation sanitaire ».
« Toutefois, en attendant la levée des restrictions internationales, Sky Mali pourra effectuer des vols domestiques et à la demande », confie le transporteur aérien.
Détenue à 100% par des privés émiratis, Sky Mali prévoit d’ajouter un second 737-500, un ERJ145 et deux turbopropulseurs.
Le capital de la structure sera à court terme ouvert à l’État malien, et éventuellement à d’autres investissements privés, affirme El Hadj Baba Haïdara, le directeur général. « Ceci sera progressivement décidé en conseil d’administration », confie l’ancien haut cadre d’Air Afrique.
Sur le réseau domestique, le transporteur va desservir Kayes, Mopti, Gao et Tombouctou. En reliant les différentes villes septentrionales, Sky Mali veut surtout être un vecteur de paix face à l’insurrection des groupes djihadistes dans la région, depuis 2012.
La compagnie veut également créer un réseau régional très attractif.
« Nous ciblons les destinations d’Afrique centrale et de l’Ouest où la communauté malienne est importante à l’instar du Gabon, du Cameroun, du Congo, du Niger, du Ghana, du Sénégal et de la Mauritanie ». Hors d’Afrique, Sky Mali lorgne aussi Paris. « La plus forte communauté d’Africains en France est malienne », soutient-il.
Cette ligne pourra être lancée d’ici un à deux ans.
Ecofin