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Transformation de l’économie agricole : Le premier parc technologique installé

Dans le souci d’améliorer la connaissance des acteurs de l’agriculture sur les technologies existantes et d’éviter la faible adoption habituelle des technologies et innovations, le Coraf et les autres acteurs agricoles ont lancé un processus d’installation de parcs technologiques agricoles. Ainsi, le premier parc de l’Afrique de l’Ouest a été installé au Ceraas sis dans le département de Bambey, région de Diourbel.

Le Centre d’étude régional pour l’amélioration de l’adaptation à la sécheresse (Ceraas) sis au Centre national de recherche agronomique (Cnra) de Bam­bey abrite désormais, le premier parc technologique d’agriculture de l’Afrique de l’Ouest. Lequel a été installé mercredi dernier, lors de la première journée portes ouvertes du parc de technologies agricoles du pôle de coordination, de l’innovation, de la recherche, de vulgarisation et du conseil (ireach). La mise en place de ce parc est le résultat de plus de deux ans de travail d’un consortium d’acteurs de recherche de développement, régionaux, nationaux et internationaux en Afrique de l’Ouest. L’objectif primordial de ce parc est d’améliorer la connaissance des acteurs sur les technologies existantes et d’éviter la faible adoption habituelle des technologies et innovations.
Aussi, explique le Directeur exécutif du Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricole (Coraf), le parc technologique d’agriculture a été initié pour lutter contre les changements climatiques. Abdou Ten­kouano d’ajouter : «Nous ne savons pas quelle est la durée de la saison des pluies. C’est pour cela qu’on a fait des raccourcis avec des variétés de cycles très courts. Ces variétés de cycles courts sont une réponse aux changements climatiques. La recherche n’a pas d’autres showrooms que le terrain, c’est la raison pour laquelle nous mettons en place ces parcs technologiques com­me nos vitrines. L’idéal serait qu’ils soient positionnés non pas dans la station elle-même mais hors de la station, peut-être sur les grand axes pour que les gens qui passent, puissent les voir et sachent que quelque chose qui a de l’importance se fait quelque part.» M. Tenkouano a fait savoir aussi, que l’un des défis est de produire des semences qui pourront satisfaire les besoins des de­man­deurs, parce que la de­mande est très forte.
Après la cérémonie d’ouverture de cette journée portes ouvertes, des visites guidées ont été tenues dans la ferme et un des groupes a été conduit par Dr Aliou Faye, chargé d’études sur l’amélioration et l’adaptation à la recherche. Au cours des échanges, M. Faye est largement revenu sur l’importance de la motorisation de l’agriculture parce que, dit-il, si beaucoup de gens ne vont pas vers ce secteur d’activité, c’est lié aux conditions physiques. «Nous voulons aller plus loin avec la motorisation de telle sorte que les gens n’auront plus à faire beaucoup d’efforts physiques. C’est vraiment l’option qu’on a eue avec notre partenaire, Michigan State, qui est une université américaine qui travaille avec nous dans un consortium pour la mécanisation de l’agriculture pour que tout puisse se faire avec l’énergie solaire. Ses étudiants étaient venus ici et ils nous ont trouvés en train de travailler sur le compostage et ils ont promis d’apporter leur soutien», a-t-il expliqué.
En ce sens, poursuit-il, «à l’université, ils ont donné le sujet à 8 groupes d’étudiants et chaque groupe a sorti un type de motorisation de cet équipement. C’est cela qu’ils nous ont envoyé et nous sommes en train de réfléchir sur la meilleure façon de motoriser le compostage. A l’Isra (Institut sénégalais de recherche agricole) de façon générale, on a eu un gros programme différent du programme au cours duquel la recherche a fait des efforts dans la mise au point d’un certain nombre de variétés. Le Dg a dit tout à l’heure qu’il y a 35 innovations dans le programme de la productivité de l’agriculture en Afrique de l’Ouest et au moins les 20% sont connus par les populations».
De son côté, Abderrahmane Dicko, Conseiller régional de l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (Usaid) en Afrique de l’Ouest, a souligné qu’ils vont continuer le partenariat et la collaboration, afin que le fruit de cette union soit porté à la connaissance de tous et surtout, arrive au niveau des bénéficiaires qui sont les paysans, afin d’améliorer la sécurité alimentaire. «Pour notre part, pour ce partenariat précis, le Sénégal constitue une phase-pilote et nous osons espérer que plus rapidement, l’initiative va se propager dans d’autres pays. Nous réitérons notre engagement pour continuer la collaboration», a-t-il dit.

(LEQUOTIDIEN)

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