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Serigne Mboup : ” On peut créer 5 millions d’emplois en 3 ans”

Serigne Mboup exhorte le régime à être beaucoup plus ambitieux. Le PDG du groupe CCBM (Comptoir Commercial Bara Mboup), qui polarise une dizaine de filiales, pense que les 65 000 emplois, à court terme, et plus de 400 mille emplois, d’ici 3 ans, prévus dans le cadre du Programme d’urgence pour l’emploi et l’insertion socio-économique des jeunes, est un manque d’ambition.

L’Etat peut faire plus, selon ses dires. Pour lui, le Sénégal dispose d’énormes potentialités et un environnement qui peuvent lui permettre de générer 5 millions emplois. « Il ( Macky Sall) parle de 65 mille emplois sur l’ensemble du territoire alors que rien qu’à Kaolack, on peut créer 400 mille emplois », a-t-il déclaré.

Invité à l’émission, le Jury Du Dimanche, sur iRadio (90.3 FM), ce 30 mai 2021, le président de l’Union nationale des chambres de commerce et d’Industrie plaide pour un changement de paradigme dans la manière de mener les politiques économiques du pays. Selon l’homme d’affaires, il n’y a pas de meilleure politique d’emplois que le renforcement et la protection de l’industrie locale.

« IL FAUT INDUSTRIALISER LE PAYS… »

« Si on avait écouté le secteur privé, nous allions leur dire qu’il est possible de créer 5 millions d’emplois au Sénégal sur les 3 années à venir. La production est là. Les potentialités également. Il faut juste industrialiser le pays. Une fois que cela est fait, il suffit d’imposer l’arrêt des exportations de nos matières premières. Avec cette mesure, on peut créer des centaines de milliers d’emplois », a-t-il fait savoir.

Considéré aujourd’hui comme un capitaine d’industrie, Serigne Mboup cite l’exemple des tissus qui est un marché de 500 milliards F CFA. Ce secteur a permis à un pays comme le Vietnam à créer 15 millions d’emplois. Pourtant, ces tissus sont bien consommés au Sénégal. Mais par peur d’être concurrencé par les étrangers, qui bénéficient du soutien de leurs Etats, les privés nationaux fuient ce matché.

« Il faut protéger les producteurs locaux. Toyota est première au Japon avant d’être premier dans le monde. Nous avons des possibilités d’emplois, mais, nous ne protégeons pas notre marché. Par exemple : le Sénégal peut produire des chaussettes. Mais si un privé entreprend dans ce domaine, il ne va pas s’en sortir. Il n’existe pas un environnement économique qui va lui permettre de produire en série », a révélé l’invité du JDD de Mamoudou Ibra Kane.

(EMEDIA)

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