Dans le cadre de la mise en œuvre du projet «Gunge Mbay» (accompagner l’agriculture), le Fonds national de développement agrosylvopastoral (FNDASP) a regroupé les producteurs du bassin arachidier pendant trois jours, à Kaolack, autour d’un atelier de partage et réflexion sur des stratégies opérationnelles de production et d’acquisition de semences certifiées et pré-base.
Ce programme «Gunge Mbay», en soutien au projet d’Agropole centre, est financé à hauteur de 15 millions d’euros, soit 9 milliards 849 millions 648 mille 199 francs CFA par l’Union Européenne. Elle intervient dans les départements de Foundiougne, Nioro du Rip et Koungheul.
«Il s’agissait pour nous de rassembler tous les experts au niveau de la chaîne de valeur semence pour qu’ils puissent réfléchir et sortir des plans d’action qui nous permettront effectivement d’adresser ces questions qui sont assez prioritaires pour l’Etat du Sénégal. Ce processus participatif, inclusif et itératif, qui a mobilisé 28 organisations faîtières et 375 organisations de base, a permis d’identifier les besoins en services agricoles des acteurs des filières ciblés.
Cela va permettre également l’identification des besoins en services agricoles des acteurs des filières ciblées, en vue d’assurer l’autosuffisance alimentaire», a renseigné Charles Faye, Directeur exécutif du FNDASP en marge de la cérémonie de clôture d’un atelier de formation des producteurs.
- Faye soutient que «’Goungué Mbay’ vient donc en appoint des projets de services agricoles pour l’amélioration de la productivité, de la qualité et de la compétitivité des filières céréales mil, sorgho et maïs, des oléagineuses arachides et sésame, horticulture oignon et pomme de terre et enfin des condiments comme le sel. Ce, en vue d’une disponibilité et d’accessibilité de la matière première pour les industries de l’Agropole Centre». Selon lui, «cette stratégie de mise en œuvre du projet est basée sur la construction sociale et de la demande de services agricoles des producteurs du bassin arachidier.
Dans ce projet, le FNDASP est chargé du volet services agricoles y compris les semences en plus de la formation des producteurs, la mise en place de centres de services et le renforcement des organisations de producteurs pour un montant de 1,200 milliard. C’est dans cette optique que nous envisageons de signer un contrat de production de semences pré-base avec l’Institut sénégalais de recherches agricoles estimé à 15 000 kilogrammes d’arachide, 4 000 kilogrammes de maïs, 760 kilogrammes, 200 kilogrammes de sésame et 96 kilogrammes de sorgho».
D’après Abdoulaye Camara, Directeur du développement rural de Fatick, «les semences constituent un intrant capital dans la stratégie agricole pour l’atteindre l’autosuffisance alimentaire. Et le point de départ pour assurer la souveraineté alimentaire constitue l’acquisition de semences certifiées et des terres agricoles fertiles.
Même si le Sénégal avance à grands pas vers l’autosuffisance alimentaire, les difficultés au niveau de l’acquisition, de l’insuffisance des semences, du contrôle et de la distribution ne manquent pas. Il faut donc accompagner ce secteur en intrants subventionnés et encadrer techniquement la recherche pour avoir des variétés qui s’adaptent à l’environnement dans un contexte de changement climatique. Mais aussi, trouver des stratégies permettant d’arriver à atteindre l’autosuffisance alimentaire».
Source Vox populi