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Sénégal : Nouveaux engagements sur la livraison des chantiers de gaz

Après des retards liés à la pandémie de Covid-19, les travaux du projet du champ gazier Grand Tortue Ahmeyim (Gta) situé à la frontière sénégalo-mauritanienne, avancent à grands pas avec un niveau de réalisation d’environ 70%. Des révélations ont été faites lors du panel sur l’état d’avancement des travaux du projet Gta, en marge du 5e sommet du bassin sédimentaire Msgbc communément appelé «Msgbc Oil, Gas & Power Summit» tenu à Dakar.

L’engagement est pris. Les propos sont clairs et les précisions de taille. Fortement impactés par les restrictions liées à la pandémie de Covid-19, les travaux du projet du champ gazier Grand Tortue Ahmeyim (Gta) avancent aujourd’hui à grands pas. Avec un niveau satisfaisant des plannings des opérations. Prévue d’abord pour 2021, puis repoussée à 2022, la production des premiers mètres cubes de gaz naturel liquéfié commercialisable au Sénégal, issus du champ gazier Gta, reste maintenue pour 2023. C’est du moins l’assurance des parties prenantes de la joint-venture du projet Gta qui chevauche la frontière maritime Sénégalo-mauritanienne. «Le projet avance à grands pas. La phase 1 de développement de Gta est à un niveau de réalisation d’environ 70%. Et c’est un projet prometteur car il s’inscrit également dans la transition énergétique», renseigne la vice-présidente et directrice pays de Kosmos Sénégal, Khady Dior Ndiaye. La patronne de Kosmos Energy Sénégal partenaire de British petroleum (Bp) sur le gaz Sénégalo-mauritanien s’exprimait ainsi vendredi dernier, lors du panel sur l’état d’avancement des travaux du projet Gta, au deuxième jour du 5e sommet du bassin sédimentaire de la Mauritanie, du Sénégal, de la Gambie, de la Guinée-Bissau et de la Guinée Conakry, communément appelé «Msgbc Oil, Gas & Power Summit», tenu au Centre international de conférence Abdou Diouf (Cicad) de Diamniadio, les 16 et 17 décembre 2021.

«Les travaux achevés à 70 %, le Fpso livré en décembre 2022»
Le champ gazier Grand Tortue Ahmeyim qualifié de dimension mondiale sera développé avec un système sous-marin en eaux profondes à une centaine de kilomètres des côtes sénégalo-mauritaniennes. Pour cette phase 1 de développement composée de quatre puits de production qui seront reliés à une unité flottante de production et de déchargement «Floating production storage and affloading (Fpso)» où le gaz sera traité avant d’être envoyé vers le Flng (Floating liquefied natural gas ou gaz naturel liquéfié flottant), un navire flotte près des côtes. Le Fpso et le Flng, qui sont des éléments clés dans le dispositif de production du gaz, sont en cours finition et ils seront livrés avant la fin de l’année 2022. Directeur pays et vice-président du développement en Afrique de l’ouest et du centre de Technip energies, Franck Pliya souligne que le Fpso est en train d’être construit en Chine, mais toute la partie ingénierie a été faite à Paris. Pour rassurer les autorités Sénégalaises et Mauritaniennes et lever toute inquiétude sur les délais de livraison du Fpso, le vice-président du développement en Afrique de l’ouest et du centre de Technip energies, entreprise chargée de la construction de l’unité flottante de production et de déchargement du gaz, précise que le bateau sera livré à Bp en juin 2023. «Le Fpso partira de Chine en septembre 2022, il sera tracté jusque dans les eaux territoriales pendant trois mois. En décembre 2022, le Fpso sera sur les eaux territoriales Sénégalo-mauritaniennes sur le champ gazier de Gta. C’est un engagement qu’on peut prendre maintenant. Il peut y avoir des aléas de la vie, mais notre engagement c’est la fin d’année 2022», fait savoir Franck Pliya.
Une fois le Fpso sur le champ de Gta, Franck Pliya fait comprendre qu’il y aura un certain nombre de travaux à faire, dont son positionnement, l’ancrage, entre autres. «Ces opérations doivent être faites durant tout le mois de janvier de 2023. Après, il y a toute la phase de connexion, qu’il faut faire. Cela va se faire au mois de février jusqu’au mois de mars, voire avril 2023. A partir de là en principe, le Fpso sera livré à Bp, le 15 juin 2023. Nous entreprise Technip energies, on aura terminé notre part du projet, le 15 juin 2023», explique-t-il.

«16 caissons sur 21 déjà installés pour un brise-lame de 1,2 km devant protéger le Flng»
Parallèlement à la plateforme en haute mer avec le Fpso, les installations pour le Flng se poursuivent également près des côtes. Au large de Saint-Louis (au nord du Sénégal), le brise-lame devant protéger le Flng avance aussi à grands pas. Ce brise-lame composé de 21 caissons de bétons doit s’étendre sur une longueur de 1,2 km. «Pour ce qui est du brise-lame qui doit sécuriser les installations du Flng contre les vagues et autres courants marins, déjà 15 caissons sont installés et le 16e, arrivé sur le site vendredi dernier, va l’être bientôt. En principe, un caisson est installé deux jours après son arrivée. Donc sur les 21 caissons qui doivent constituer le brise-lame, les 16 ont été livrés et il reste les cinq autres en construction au niveau du chantier du môle 8 du Port autonome de Dakar», confie à L’Observateur une source au cœur du projet. L’aire de préfabrication des 21 caissons de béton est située dans le port de Dakar. Chaque caisson a des caractéristiques de 54,5 m de long, 28 m de large et 32 m de haut. L’ensemble doit former la digue de protection sur une longueur de 1,2 km. Ce marché du projet est confié à l’entreprise Eiffage génie civil marine, une filiale du groupe français Btp Eiffage dédiée aux grands travaux d’infrastructures maritimes, qui poursuit le coulage du voilage vertical des cinq caissons restants. «Comme l’ont annoncé Franck Pliya et Mme Khady Ndiaye, le projet avance très bien, malgré les effets de la pandémie du Covid-19. Les travaux sont quasiment terminés. Pour ce qui est du brise-lame, nous sommes aussi dans les délais», précise notre interlocuteur. Non sans faire savoir que le Flng (l’unité flottante de liquéfaction) est le dernier élément à arriver sur le site. Et actuellement il est en construction à Singapour. «Nous n’avons pas de crainte. Pratiquement tous les plannings du projet sont dans les délais. Maintenant dans ce contexte de pandémie du Covid-19 qui menace le monde avec de nouvelles vagues, on n’est jamais à l’abri», précise notre source.

(L’OBSERVATEUR)

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