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Sénégal : les femmes rurales misent sur l’agriculture durable contre l’exode et la pauvreté

Dans la région de Matam au nord-est du Sénégal, l’avancée du désert est la cause principale de l’exode rural. Pour survivre, les femmes locales se sont tournées vers l’agriculture durable. L’initiative leur a permis de gérer soutenir leurs foyers et de réduire la pauvreté.

Au cours des dernières décennies, l’aridité de la région sénégalaise de Matam a augmenté du fait de sa proximité avec le désert du Sahara. Les terres arables se sont faites rares, la production alimentaire a diminué et les moyens de subsistance ont baissé. La pauvreté touche jusqu’à 75% des familles, et plus d’un tiers d’entre elles n’a pas assez de nourriture. Cette situation pousse les hommes à partir à la recherche de travail et d’opportunités en ville, laissant parfois leurs femmes sans moyens de survie.

Ces dernières sont devenues au fil du temps les piliers de leurs communautés, et sont maintenant au cœur de l’économie des villages de Matam. Elles jouent un rôle majeur dans la gestion des ressources, la production alimentaire, l’élevage, mais aussi l’éducation des enfants. Mais l’avancée du désert continue de réduire leurs productions agricoles, causant l’insécurité alimentaire.

Pour pallier ces problèmes, elles ont formé dans chaque village des associations et se sont tournées vers les nouvelles techniques agricoles et les énergies renouvelables, avec le soutien de l’ONG Green Cross. Ensemble, ils ont créé le projet « Energy to Stay ». Des panneaux solaires ont été installés dans les villages pour puiser l’eau de la rivière et irriguer les champs.

Au lieu d’utiliser de l’essence pour pomper l’eau, le système fonctionne à l’énergie fournie par les panneaux solaires. Green Cross rapporte sur le média Al Jazeera que ce changement a conduit à une économie d’eau de 70%. Parallèlement, d’autres techniques agricoles sont utilisées pour optimiser la production, comme la rotation des cultures.

Dans les champs, les femmes cultivent principalement tomates, aubergines, oignons ou encore du riz. Elles se rendent sur les marchés régionaux pour vendre leurs produits. Ces nouvelles techniques agricoles ont permis de cultiver sur plus de 60 hectares. Le revenu est divisé en une partie pour elles-mêmes et la famille, et une partie pour la communauté. Le reste couvre les frais de maintenance et l’achat de nouvelles machines. Tout cela leur a permis d’augmenter leurs revenus, réduisant ainsi la pauvreté et assurant les besoins alimentaires de plus de 900 personnes.

L’amélioration des conditions de vie au moyen de la technologie et les nouvelles opportunités d’emploi créées par le travail des femmes de Matam contribuent au développement de la région et réduit l’avancée du désert.

Ecofin

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