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Sénégal : La croissance du Pib devrait s’accélérer pour atteindre un pic de 10% en 2023–24

Selon le Fonds monétaire international (Fmi), les perspectives du Sénégal, à moyen terme sont globalement favorables. La croissance du Produit intérieur brut (Pib) devrait s’accélérer pour s’établir à 5 ½ % en 2022, puis atteindre un pic de 10 % en 2023–24  avec le démarrage de la production pétrolière et gazière, avant de se stabiliser autour de 6 % à moyen terme.

Les services du Fonds monétaire international (Fmi) ont achevé une mission au Sénégal, mode hybride du 22 octobre au 20 novembre 2021, pour les consultations de 2021 au titre de l’article IV, ainsi que les revues au titre de l’Instrument de coordination de la politique économique, de la Facilité de crédit de confirmation et de l’Accord de confirmation le 1er décembre 2021. Cette  équipe des services du Fonds monétaire international (FMI) est dirigée par Mme Corinne Deléchat. A la suite de cette mission, un communiqué de presse signé des services du FMI est revenu sur les perspectives économiques du Sénégal. Selon les conclusions de la mission, une réduction graduelle des déficits budgétaires vers un niveau de 3 % du PIB à l’horizon 2024, axée sur une meilleure mobilisation des recettes, permettra de préserver l’espace nécessaire aux dépenses prioritaires et aux investissements, tout en maintenant la dette publique, sur une trajectoire baissière.

Le maintien de la stabilité macroéconomique, l’amélioration de la fourniture des services publics, la réduction progressive des subventions au secteur de l’énergie, l’intensification des investissements dans l’éducation et la protection sociale, ainsi que l’accélération des réformes visant à surmonter les principaux obstacles au développement du secteur privé favoriseront une croissance forte, inclusive et créatrice d’emplois, lit-on dans les conclusions.

À l’issue de la mission, l’équipe du FMI est parvenue à un accord avec les autorités sénégalaises sur les mesures économiques et financières qui pourraient permettre l’approbation de la quatrième revue de l’accord au titre de l’Instrument de coordination de la politique économique (ICPE) et de la première revue des mécanismes de financement sur 18 mois au titre de la Facilité de crédit de confirmation (FCC) et de l’Accord de confirmation (AC).

Accroître les recettes intérieures pour mobiliser des recettes à moyen terme

«Grâce à une solide production dans les secteurs de l’industrie et des services et aux mesures de soutien à l’économie, le Sénégal a connu un rebond de l’activité économique plus prononcé que prévu jusqu’à la fin du mois de septembre 2021, alors même que le pays faisait face à une troisième vague de la pandémie au troisième trimestre. La croissance du PIB pour 2021 est revue à la hausse, de 3 ½ à 5 %. L’inflation moyenne devrait être de 2 ½ %, en raison essentiellement d’une hausse des prix des denrées alimentaires. L’exécution du budget à fin septembre a été globalement conforme à la loi de finances rectificative de 2021», souligne le texte. Les autorités ont adopté une seconde loi de finances rectificative pour intégrer notamment les dépenses adossées à l’allocation de droits de tirages spéciaux (DTS) et tenir compte des besoins accrus en subventions au secteur de l’énergie. «Les résultats obtenus dans le cadre du programme restent satisfaisants. Tous les critères de réalisation et objectifs indicatifs à fin juin 2021 ont été respectés, sauf celui portant sur la proportion de marchés publics passés en entente directe qui a dépassé le plafond du programme », relève la mission dans ses conclusions. «Les perspectives du Sénégal à moyen terme sont favorables, mais les incertitudes restent élevées et les risques baissiers dominent. La croissance du PIB devrait s’accélérer pour s’établir à 5 ½ % en 2022, puis atteindre un pic de 10 % en 2023–24 avec le démarrage de la production pétrolière et gazière, avant de se stabiliser autour de 6 % à moyen terme». Le projet de loi de finances 2022 est axé sur l’accroissement des dépenses sociales prioritaires et vise un déficit de 4,8 % du PIB. Dans le but de contenir les vulnérabilités liées à l’augmentation de la dette publique, l’équipe du FMI souligne qu’il importe d’accroître les recettes intérieures en renforçant la mise en œuvre de la stratégie de mobilisation des recettes à moyen terme, de réduire progressivement les subventions aux produits pétroliers et à l’électricité et de renforcer l’efficience des dépenses publiques afin de ramener le déficit budgétaire à 3 % du PIB d’ici à 2024, conformément au critère fixé par l’UEMOA.

(LESOLEIL)

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