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Sénégal : “La clé du succès des politiques de pêche tient sur le partenariat et le compromis” (Sidya Diouf)

Le Directeur adjoint des pêches maritimes (DPM) du Sénégal, Sidya Diouf, a souligné, vendredi, l’importance du partenariat et du compromis dans la mise en oeuvre des politiques de pêche.

’’Je crois que la clé du succès des politiques publiques en matière de pêche tient en deux mots : partenariat et compromis. Partenariats entre la puissance publique, les collectivités territoriales, les instances et organismes en charge de la gestion des espaces et de la mise en œuvre des politiques publiques, mais aussi avec les usagers de la pêche, et les associations de citoyens passionnés, défenseurs de la cause des océans, acteurs des sciences participatives et de l’éducation à l’environnement’’, a-t-il dit.

Il présidait à Saly-Portudal (Mbour, ouest) le démarrage des travaux d’un atelier de la Confédération africaine des organisations professionnelles de la pêche artisanale (CAOPA), en prélude de la journée mondiale de la pêche.

Cette journée prévue dimanche prochain porte cette année sur le thème : ’’Mobilisons-nous pour une pêche artisanale durable’’.

’’Naturellement, les pêcheurs ont toute leur place dans cette construction. Et les décisions politiques sont d’autant plus acceptées, appliquées, qu’elles sont le fruit de compromis dynamiques, de co-constructions au niveau des territoires, de débats pragmatiques et opératoires’’, a assuré M. Diouf.

Selon lui, cette innovation dans la mise en œuvre des politiques publiques de pêche répond à un constat : la perte de biodiversité qui constitue l’un des deux enjeux écologiques majeurs, avec le réchauffement climatique.

’’Ces deux enjeux sont d’ailleurs intimement liés, puisqu’une part de la disparition d’espèces végétales ou animales est la conséquence des bouleversements climatiques, et puisqu’une partie de ce réchauffement est due à la disparition de milieux qui, en captant le CO2 ou en créant des microclimats, contribuent à l’équilibre climatique’’, a expliqué Sidya Diouf.

C’est le cas des forêts, mais aussi et surtout, chez nous, des zones humides, a-t-il fait noter.

Et le point commun le plus important entre ces deux dangers tient, d’après lui, dans le fait qu’ils sont la conséquence d’activités humaines.

’’C’est d’ailleurs une opportunité, parce qu’en changeant les comportements, on peut changer la donne, et donc lutter contre le réchauffement climatique.

Et la première condition du changement des comportements, c’est la sensibilisation de tous les publics à l’enjeu de la biodiversité, a-t-il souligné.

Sur ce point, le directeur adjoint de la DPM soutient que la conscience de l’enjeu de la biodiversité n’est pas aussi forte, dans l’opinion, que ne l’est celle de la nécessité de lutter contre le réchauffement.

’’Faire des citoyens des acteurs de la biodiversité, c’est un objectif incontournable : dans ce combat essentiel, nous comptons sur les citoyens’’, a lancé M. Diouf.

(APS)

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