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Secteur éducatif : 36720 enseignants recrutés entre 2012 et 2022

Le dernier numéro du Gouvernement face à la presse a été une occasion, pour le ministre de l’Education nationale et son collègue des Finances et du budget, de revenir sur la revalorisation «inédite» des indemnités des enseignants.
Selon Mamadou Talla, c’était le prix à payer pour la stabilité du système éducatif. A en croire le ministre de l’Education nationale, cela «est compris, accepté et intériorisé par la communauté éducative». Dans cette optique, souligne-t-il, il a été «mis en place un comité de suivi qui va étudier toutes ces questions». En faisant tous ces efforts, M. Talla déclare que le gouvernement veut «se concentrer sur les autres priorités du système», c’est-à-dire la réforme des programmes, le numérique, entre autres. Pour réussir ce pari de l’apaisement du climat scolaire, le ministre renseigne qu’instruction a été donnée par le chef de l’Etat, afin que soit installé «un Conseil national pour l’éducation et la formation».

Et M. Talla d’expliquer : «Un conseil qui ne s’occupera que de ces questions et d’orienter le travail en interne pour qu’on puisse avoir un système stable et cela, à long terme.» Insistant sur les efforts consentis pour la revalorisation des indemnités des agents de ce secteur, M. Talla soutient que «ce qui a été fait dans le domaine de l’éducation dans notre pays est inédit». «Il y a l’ampleur, le nombre d’enseignants qui ont été touchés, le nombre de fonctionnaires qui ne sont pas des enseignants, mais qui sont dans l’éducation, qui ont été enregistrés, indemnisés et surtout les taux. Aujourd’hui, en termes de revalorisation, nous sommes parmi les premiers, sinon le premier au niveau de la Cedeao et de l’Uemoa, à la satisfaction des enseignants, qui l’ont dit haut et fort. Ce que le président de la République a fait dans le secteur de l’Education, c’est inédit et historique», s’est-il glorifié. Poursuivant ses propos, il estime que tout cela entre dans le cadre de la dynamique pour apaiser le climat scolaire. D’après lui, on est dans cette logique depuis quelques années et c’est ce qui «a permis d’être dans une dynamique de réussite». Faisant l’auto-évaluation, le ministre estime que «les résultats scolaires se sont améliorés», le souhait est de maintenir ce cap.
Face à la presse, le ministre de l’Education nationale s’est aussi prononcé sur les recrutements et la politique de résorption des abris provisoires. Concernant le recrutement, Mamadou Talla renseigne que «de 2012 à aujourd’hui, l’Etat a eu à recruter 36720 nouveaux enseignants ».

«A l’heure actuelle, nous avons 90 mille 065 fonctionnaires et 20 mille 960 contractuels. Cela veut dire que le nombre d’agents de la Fonction publique de l’éducation nationale est de 111 mille 025 agents sur à peu près les 160 mille fonctionnaires», a-t-il détaillé. D’après lui, c’est l’importance accordée à l’éducation qui explique les recrutements et affectations qui sont faits chaque année. Sur ce dernier point, M. Talla fait savoir que «rien que l’année dernière, plus de 8 mille 100 nouveaux fonctionnaires ont été affectés». Des affectations, informe-t-il, qui ont permis de régler définitivement cette question sociale des sortants de la formation payante de la Fastef. «Tous ceux qui étaient diplômés de la Fastef à titre privé ont été recrutés», a-t-il assuré.

Plus de 1000 milliards pour les 3 ministères

Pour sa part, le ministre des Finances a voulu montrer, chiffres à l’appui, que l’éducation est une priorité. «Au Sénégal, le ministère de l’Education nationale, ce sont 673 milliards, l’Enseignement supérieur, 258 milliards et la formation professionnelle, 86 milliards ; ce sont plus de 1000 milliards injectés dans le système éducatif. Nous avons même dépassé la norme recommandée au niveau international, qui est de 20% du budget général ; on est à 23%», a-t-il révélé.
Lors des échanges, le ministre a aussi abordé la question des abris provisoires. A ce propos, il annonce le lancement de la réalisation du troisième lot pour résorber les abris provisoires, dès ce 14 juin à Louga. Et de préciser : «Ce sont plus de 1524 salles, les abris provisoires pour les résorber ; ce sont des salles de classes à créer mais aussi 50 mille mètres linéaires de mur. Pour le lot 1, il y a des murs, des classes, des blocs d’hygiène et administratif. Le lot 1, c’étaient 1800 et quelques salles de classe, on est à 94% de réalisation. Le lot 2, le financement a été donné ; ce sont également près de 1800 salles de classe. Sur les 4 lots qui ont été attribués depuis 2017, les 3 ont eu leur financement», a-t-il déclaré.
Mamadou Talla s’est également prononcé sur l’enseignement privé. Répondant sur la question d’interdire aux enseignants du public d’aller vers le privé, le ministre estime que la solution c’est de créer les conditions pour qu’ils restent dans le public. «Aucun pays au monde ne peut faire fonctionner son éducation s’il ne s’appuie pas sur le privé. Fonction publique oui, mais également un système d’enseignement privé performant et encadré, les deux vont ensemble. Au Sénégal, on forme plus d’un million d’élèves, ce qui fait que l’Etat donne un budget à l’Education nationale pour qu’on appuie les écoles reconnues. On doit accompagner l’enseignement privé en termes de financement, de documentation, d’orientation. Nous avons plus de 14 000 établissements. La solution, c’est d’établir des contrats de performances, tout faire avec ces fonctions dirigeantes et ces enseignants pour qu’ils puissent être à l’aise», a-t-il recommandé. Et d’ajouter : «Depuis la signature de ces accords, des enseignants qui étaient ailleurs manifestent leur volonté de revenir parce qu’ils ont la vocation ; c’est à nous de faire tout pour qu’ils puissent rester.»
S’agissant du programme des tenues scolaires, Mamadou Talla assure que «plusieurs régions ont terminé leurs quotas». Expliquant le retard noté, il cite des contraintes liées à la disponibilité du tissu et l’identification des artisans. «Il fallait commander 6 millions de mètres de tissus qu’on ne produisait pas totalement, ils n’ont pu trouver au Sénégal que 500 mille mètres, identifier les artisans pour respecter le cahier des charges. Heureusement qu’il y a plusieurs régions qui ont terminé. Les tenues vont être livrées bientôt et on va procéder à la distribution. C’est l’élémentaire d’abord et l’année prochaine, on va ajouter l’enseignement moyen secondaire», a-t-il indiqué.

LESOLEIL

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