Le Niger fait face à de lourdes sanctions imposées par les organisations internationales et régionales à la suite du coup d’Etat du 26 juillet dernier. Cette situation a été la raison principale de la rectification du budget 2023 par le gouvernement.
Le gouvernement du Niger a révisé sa Loi de finances pour l’année budgétaire 2023, qui passe ainsi de 3 291,62 milliards FCFA (5,28 milliards $) initialement projetés à 1 981 milliards FCFA (3,18 milliards $), soit une baisse de près de 40%. C’est ce qui ressort du communiqué du ministère des Finances, publié le vendredi 6 octobre.
« Le Niger fait face à de lourdes sanctions imposées par les organisations internationales et régionales. Ces sanctions exposent le pays à une baisse importante des ressources tant extérieures qu’intérieures. Cet état de fait rend nécessaire la révision des prévisions budgétaires contenues dans la Loi de finances initiale », a affirmé Mahamane Roufai Laouali, Secrétaire général du Gouvernement, sans toutefois préciser où se situeront les réductions.
Pour rappel, dans ce pays du Sahel, un putsch a renversé le président élu Mohamed Bazoum, le 26 juillet dernier. Cette prise de pouvoir a suscité la condamnation du bloc régional de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), de l’Union européenne et des États-Unis, qui ont imposé des sanctions, gelé les avoirs ou suspendu l’aide.
Ces sanctions ont engendré une forte hausse des prix des produits alimentaires. A titre d’illustration, depuis l’annonce des sanctions, le prix du riz a augmenté de 21% et celui du sorgho de 14%, selon le Programme alimentaire mondial.
En sus de sa situation économique précaire, le pays est également en proie à une crise sécuritaire, en raison des attaques des groupes armés depuis plusieurs années, perturbant ainsi son activité économique.
La Loi de finances initiale qui s’appuyait sur les réformes destinées à la mobilisation des ressources et l’élargissement de l’assiette fiscale avait octroyé 13% de ce budget au renforcement de l’équipement des forces de défense et de sécurité. Le secteur de l’énergie quant à lui avait capté 25% du budget.
Ecofin