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Sahel : La BAD et ses partenaires veulent consolider les acquis sur les stratégies de résilience inclusives au Sahel

 La Banque africaine de développement en partenariat avec l’Alliance Sahel, le Comité permanent inter-États de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS), la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD), la Stratégie intégrée des Nations unies pour le Sahel (UNISS) et le Programme alimentaire mondial (PAM), ont organisé ce lundi et mardi, en format hybride, un forum de partage d’innovations et de bonnes pratiques de résilience au Sahel.

Face aux effets combinés du changement climatique, des conflits violents et de la pandémie de Covid-19 sur les populations vulnérables du Sahel, les organisateurs du forum intitulé, « Forum sur les innovations et les bonnes pratiques de résilience au Sahel », ont étudié notamment les possibilités de consolider les acquis de leurs différentes interventions à travers une approche régionale coordonnée et une compréhension partagée du concept de résilience dans le Sahel.

Pour le secrétaire exécutif adjoint du CILSS, Dr Paul Ouédraogo« la complexité et la diversité des chocs actuels (au Sahel), invitent les acteurs (…), à plus d’inventivité et d’innovation en matière de modèles de financement, de stratégies d’intervention, de concertation et de synergie d’action pour optimiser les ressources et les énergies et les modes d’action en faveur des communautés sahéliennes et ouest africaines ».

L’amélioration de la résilience reste au cœur des interventions du CILSS et de ses partenaires, a ajouté M. Ouédraogo, soulignant que les résultats du forum contribueront « à un changement de paradigme afin d’aboutir à des financements innovants et structurants des programmes de résilience au Sahel. »

Le forum a réuni, à la fois en présentiel et en visioconférence, des représentants des institutions organisatrices, des agences gouvernementales impliquées dans la mise en œuvre des actions de résilience dans les pays du Sahel, des experts, des partenaires du développement et non gouvernementaux (organisations de la société civile y compris celles œuvrant dans le domaine du genre, représentants des communautés, du secteur privé) et d’autres initiatives impliquées dans la mise en œuvre de projets de résilience au Sahel.

Il a permis d’échanger sur une meilleure coordination des interventions sur le terrain et d’identifier des modes de financement innovants pour le renforcement de la résilience au Sahel, notamment en faveur des femmes et des jeunes. Il constitue également un cadre de collaboration entre les partenaires du développement travaillant sur le financement de la résilience dans les pays du Sahel.

« L’organisation de ce forum traduit (…) l’engagement de la Banque africaine de développement à promouvoir l’accès aux technologies climato-intelligentes et aux bonnes pratiques, un facteur clé de tout succès dans notre combat commun dans la lutte contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel dans le contexte du changement et de l’insécurité que certains connaissent », a déclaré Laouali Garba, chef de la Division de l’agriculture et de l’agro-industrie à la Banque africaine de développement.

« Il est essentiel de tendre vers une approche intégrée et une meilleure coordination des interventions des partenaires sur le terrain, qui sont l’objectif du Forum et les principes phares de l’Alliance Sahel, mais également s’appuyer sur un partage d’expériences, d’innovations technologiques et de bonnes pratiques visant à construire et renforcer des communautés résilientes au Sahel », a souligné Blandine Cupidon, coordinatrice du Membership de l‘Alliance Sahel.

Selon le secrétaire exécutif de l’Agence panafricaine de la Grande muraille verte, Pr Abdoulaye Dia, « pour avoir les résultats probants, il faut d’abord cerner les subtilités sociologiques et anthropologiques des communautés dans leurs spécificités, de même que les aspects de territorialité ». Il a invité à « mettre de l’ordre dans toutes ces initiatives » afin d’éviter d’investir beaucoup de milliards dans le Sahel sans résultats.

Outre le financement des programmes de résilience et des conditions de mise à l’échelle, les participants ont débattu de plusieurs thématiques à travers deux panels et quatre sessions : l’amélioration de la protection sociale des communautés et des ménages vulnérables ; le renforcement de la nutrition des groupes vulnérables ; l’amélioration de la productivité agricole et des revenus des ménages vulnérables et de l’accès aux aliments ; le renforcement de la gouvernance pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle ; la coordination entre intervenants pour le renforcement de la résilience.

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(AGENCE ECOFIN)

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