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Safaricom bondit sur la bourse de Nairobi, après l’obtention de sa licence en Ethiopie

Le projet de l’opérateur Safaricom de pénétrer le marché des télécommunications en Ethiopie s’est soldé par une victoire. Une bonne nouvelle qui vient diluer les mauvaises performances de l’exercice 2020/2021.

Safaricom était en hausse de 6% ce lundi 24 mai 2021 sur la Bourse de Nairobi, selon des données de marchés consultées par l’Agence Ecofin. Cette performance fait suite à l’annonce samedi 22 mai, de ce que le consortium emmené par l’opérateur kényan de télécommunications a remporté la licence de télécommunication proposée en Ethiopie.

Safaricom est y est allé avec son actionnaire de référence, le sud-africain Vodacom, ainsi que la maison mère de tout le groupe, le britannique Vodafone. Les groupes financiers Sumitomo Corporation (Japon) et Development Finance Corporation (Etats-Unis) sont les autres membres de ce consortium.

Cette bonne nouvelle en provenance d’Ethiopie permet de redonner confiance aux investisseurs, après l’annonce des performances en baisse pour l’exercice 2020/2021. Pour la première fois depuis des années, le bénéfice net du groupe de télécommunication a reculé, baissant de 6,8% à 68,7 milliards de shillings (635 millions $). Mais bien plus que le résultat net, c’est l’ensemble des indicateurs qui affichent des contreperformances.

La marge brute d’exploitation est descendue en dessous de la barre des 70%, une première depuis 4 ans. La solvabilité se détériore aussi, avec une dette qui représente désormais 26,5% des fonds propres, contre 3,6% pour l’exercice 2018/2019. Ironie du sort, le projet d’expansion en Ethiopie avait été publiquement dévoilé en 2019, alors que Safaricom sortait d’un exercice marqué par une hausse des profits.

La nouvelle licence éthiopienne coutera 850 millions $ au Consortium et on ignore combien Safaricom devra débourser pour sa contribution. Aussi, l’opportunité à plus de 90 millions de clients potentiels, soit deux fois le marché kényan, devra s’accompagner d’investissements en infrastructures. Pour les 12 prochains mois, les performances de l’opérateur kényan devront être surveillées.

(AGENCE ECOFIN)

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