93% de la population rwandaise est désormais financièrement incluse. C’est ce que rapporte le quotidien d’information New Times citant les conclusions préliminaires du rapport FINSCOPE 2020 sur le pays.
Désormais, 93% des Rwandais ont accès aux produits et services financiers permettant de répondre à leurs besoins en matière d’assurance, de crédits, d’épargne ou de transactions financières.
Ce taux d’inclusion financière est en hausse par rapport à ceux des précédentes éditions du FINSCOPE, estimés à 89% en 2016, et à 72% pour l’année 2012.
Néanmoins, les chiffres du taux d’inclusion financière formel et du taux de bancarisation restent encore en dessous de l’objectif affiché par le gouvernement. On estime aujourd’hui que plus de la moitié de la population rwandaise n’est pas bancarisée, tandis que seulement 24% des jeunes du pays l’étaient en septembre 2019.
« Malgré ce taux élevé d’inclusion financière, des efforts supplémentaires sont nécessaires pour couvrir les 7 % restants de la population exclue financièrement, et pour augmenter l’utilisation des services financiers formels, y compris l’épargne et l’emprunt », indique ainsi le gouvernement dans son document-cadre budget 2020.
Ces dernières années, les pays est-africains ont mis l’accent sur les politiques d’inclusion financière afin de permettre à leurs populations d’avoir facilement accès aux services publics comme privés. Le Kenya, leader en la matière a ainsi vu son taux d’inclusion financière passer de 26,7% en 2006 à 82,9% en 2019.
Grâce notamment au « Mobile Money » qui s’appuie sur la forte pénétration du téléphone mobile au sein de sa population, les taux d’inclusion financière informelle et d’exclusion financière du Kenya sont passés respectivement de 32,1 % et 41,3 % en 2006 à 6,1 % et 11 % en 2019. Notons que d’ici 2024, le Rwanda espère atteindre un taux d’inclusion financière de 95%.
(Agence Ecofin)