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Riz: L’Inde, la nouvelle référence en matière de prix du marché

Les prix du riz baissent depuis le début de l’été, lentement mais surement. Et cela ne devrait pas changer dans les prochains mois. Plus que jamais, l’Inde donne le ton du marché.

Pendant plusieurs décennies, c’est la Thaïlande qui faisait la loi sur le marché du riz. Puis le Vietnam est arrivé sur l’échiquier. Mais le coup de pied dans la fourmilière, c’est l’Inde qui l’a donné il y a une dizaine d’années. Et son poids ne fait que grandir. Le géant pourrait exporter cette année 16 millions de tonnes.

Du jamais-vu, explique Patricio Mendez del Villar, économiste au Cirad, le Centre de recherche agronomique pour le développement, et éditeur de la note de conjoncture Osiriz. La Thaïlande et le Vietnam exporteront, eux, péniblement 6 millions de tonnes.

Les riz thaï et vietnamien ont dû s’aligner sur les prix indiens

L’Inde a aujourd’hui la surface rizicole la plus élevée au monde, avec 45 millions d’hectares. Et elle n’est pas au bout de ses capacités de production, car elle ne s’est pas encore convertie au riz hybride à haut rendement comme l’a fait la Chine.

Si l’Inde exporte à tout va, parce que son riz est le moins cher du marché, il n’y a pas de secret. Le grain indien fait désormais référence en Afrique subsaharienne. Résultat pour ne pas sombrer, ses voisins asiatiques ont été contraints de s’aligner. L’écart de prix entre le riz indien et leur cousin thaï et vietnamien n’est plus que de 5 à 10 dollars la tonne, alors qu’il était il y a un an, plutôt de 100 dollars.

La concurrence est telle que « le premier des quatre premiers pays exportateurs (Inde, Thaïlande, Vietnam, Pakistan) qui tente de monter ses prix aujourd’hui sort du jeu », résume un de nos interlocuteurs.

L’Afrique ne profite pas de la baisse des prix

La tendance à la baisse des prix devrait se poursuivre ces prochains mois : la demande mondiale est relativement faible, et surtout on entre dans une période d’abondance avec la récolte de contre-saison asiatique qui arrive sur le marché, et la récolte américaine qui va suivre.

Sur les marchés africains, la baisse a peu de chances cependant de se faire sentir, car le prix bas à l’export du riz asiatique est compensé par les prix affolants du fret maritime, qui continuent leur hausse. Ils sont tels que le prix du riz vendu sur le continent pourrait même finir par augmenter.

(RFI)

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