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Revue – Amadou Hott sur la mise en œuvre des Odd «Nous sommes sur une bonne trajectoire»

Des résultats probants ont été obtenus dans le cadre de la mise en œuvre des Objectifs de développement durable (Odd). C’est ce qu’a fait savoir hier le ministre de l’Economie et du plan lors de l’atelier de validation de la Revue nationale volontaire concernant les Odd. D’ailleurs, concernant l’accès à l’énergie, Amadou Hott révèle que «la mise en œuvre de nouvelles centrales a permis d’augmenter considérablement notre capacité de production et d’accroître significativement le taux d’électrification rurale».

 Le ministre de l’Economie, du plan et de la coopération soutient que le gouvernement est «sur une bonne trajectoire pour atteindre l’accès universel à l’électricité d’ici 2025». En présidant hier l’atelier de validation des progrès réalisés dans la mise en œuvre des Odd, Amadou Hott a fait savoir qu’en «matière d’accès à l’énergie des ménages et des entreprises, la mise en œuvre de nouvelles centrales a permis d’augmenter considérablement notre capacité de production et d’accroître significativement le taux d’électrification rurale». A l’en croire, ce taux «est passé de 31,5% en 2015 à 55% en 2020». Poursuivant ses propos, il renseigne que «le mix énergétique est devenu aujourd’hui une réalité avec des progrès remarquables face à l’investissement des partenaires privés dans des centrales solaires et éoliennes». Et le ministre de l’Economie d’ajouter : «Notre mix énergétique passe de 10% à 31%, ce qui est un record pour un pays comme le nôtre. Ces résultats probants obtenus dans la mise en œuvre des Odd sont le fruit d’un partenariat multiforme (…).» Toutefois, malgré les progrès qui ont été réalisés, le Sénégal doit encore relever des défis majeurs pour l’atteinte des Odd. Dans son discours, Amadou Hott a relevé que le Sénégal, en plus des conséquences de la pandémie du Covid-19, fait face à celles de la guerre en Ukraine qui impactent «toutes les denrées de première nécessité, les prix de l’engrais, de l’énergie». Cette situation, fait-il remarquer, oblige l’Etat à «surseoir à certains investissements, de mobiliser plus de ressources, de creuser davantage le déficit budgétaire pour que les populations n’aient pas à ressentir de manière considérable, ce choc sur les prix et dans tous les secteurs».

Covid-19, le frein
Par ailleurs, dans la Revue nationale volontaire 2022, il est souligné les progrès réalisés pour l’atteinte des Odd dans tous les secteurs. Les auteurs du document révèlent que «l’économie nationale a enregistré des niveaux de croissance économique historiquement élevés, de plus 6% en moyenne de 2014 à 2019, avant la survenue de la pandémie du Covid-19». Ils informent que «ces bons résultats ont été obtenus grâce aux secteurs agricole et secondaire, en plus des investissements publics consentis dans les infrastructures économiques à haute intensité de main d’œuvre».
Cependant, regrettent-ils, «les effets du changement climatique, la baisse des financements publics extérieurs et la survenue de la pandémie du Covid-19 ont fortement entravé les efforts du gouvernement dans la mise en œuvre de l’Odd1 (pauvreté), l’Odd2 (autosuffisance alimentaire), l’Odd7 (énergie propre) et l’Odd8 (croissance et emplois décents). Il est constaté, concernant le développement du capital humain, que des efforts pour une éducation de qualité et obligatoire pour tous les enfants de moins de 16 ans sont faits. Mais, il est noté que «des pesanteurs sociales et des perturbations du système éducatif bloquent encore l’atteinte des cibles de l’Odd4».
Des progrès ont été aussi enregistrés dans le domaine de la santé, notamment l’amélioration de la santé des mères et des enfants de moins de cinq ans. Selon le ministre de l’Economie, «la proportion d’accouchements assistés par des personnels qualifiés est passé de 53% en 2013 à 97% en 2021». Il en est de même pour «le taux de mortalité infanto-juvénile qui est passé de 59 pour 1000 en 2015 à 35 pour 1000 en 2019». Mais, il est relevé dans la Revue nationale volontaire que «la qualité et l’étroitesse du réseau routier, tout comme l’insuffisance des infrastructures et équipements sanitaires compromettent la baisse rapide des taux de mortalité maternelle et infanto-juvénile».
S’agissant de la protection des groupes vulnérables et la lutte contre l’extrême pauvreté, les auteurs du document relèvent que le «programme national de transfert monétaire permet de soulager près de 400 000 ménages». Ce qui, à les en croire, «a permis au Sénégal de réduire l’incidence de la pauvreté à 37,8% en 2019, un des taux les plus bas de l’espace Uemoa».
Pour ce qui est «de la gouvernance et du partenariat pour l’atteinte des Odd», il a été constaté «une baisse régulière des financements extérieurs, contrairement à l’engagement pris par les Etats en 2015, lors de la Déclaration d’Addis Abeba». Ce qui, prévient-on dans le document, «pourrait compromettre la mise en œuvre de l’agenda 2030». Pour faire face à cette situation et afin d’accélérer la mise en œuvre des Odd, le Sénégal a décidé de privilégier «la territorialisation des Odd dans les plans territoriaux de développement à travers un guide de planification territoriale pour leur intégration effective».
Quid du financement pour la mise en œuvre de l’agenda 2030 ? Sur ce point, «le Sénégal a entamé le processus d’élaboration du cadre national de financement intégré qui va rationaliser et rendre plus inclusives les sources de financement disponibles, tout en renforçant l’alignement et la complémentarité entre les investissements publics et privés». Dans la Revue annuelle nationale, il est indiqué que «conformément au Pse, l’objectif est de favoriser la montée en puissance du secteur privé dans le financement du développement, notamment à travers des partenariats publics-privés (Ppp)».

LEQUOTIDIEN

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