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Reportage : Marché Dubaï de Thiaroye, bazar à ciel ouvert

A Dubaï, rien ne se perd, tout se vend . Coincé entre le marché Guinaw Rails et Thiaroye, juste à quelques mètres du Centre Jacques Chirac, le marché Dubaï de Thiaroye est le réceptacle de tous les objets recyclés : ustensiles de cuisine, radios, téléphones, chaussures, magnétoscopes etc.

En cet après midi du samedi, sous un soleil de plomb, les transactions se font normalement et à bon marché. “Ici à Dubaï, on vend de tout. On achète et vend tout ce qui peut intéresser. Parfois le troc même est permis”, confie Songué, la quarantaine. Sur son étalage, sont éparpillés de centaines d’objets de bagatelle. Tout au long, c’est un autre décor. Certains proposent des poêles et casseroles rouillés, d’autres de vieux matelas.

Les techniciens de surface et les “boudjouman” sont les principaux fournisseurs de ces vendeurs de babioles. Chaque jour, ils inondent le marché Dubaï de pacotilles. C’est un petit marché. Cinq minutes suffisent pour faire le tour.

Coin des sapeurs de la banlieue

A cause du prix dérisoire de leurs offres, l’endroit est devenu un véritable lieu de négoces. Un bazar à ciel ouvert. D’ailleurs c’est l’endroit privilégié des “gentlemen” de la banlieue qui y trouvent les accoutrements adaptés à leur style vestimentaire. ” Un pantalon à 300 FCFA, une chemise ou un T-shirt à 200 FCFA, n’existe qu’à Dubaï “, se réjouit le jeune homme, tout en sourire.

Assise derrière son étalage, ” mère Ndioba” trie les habits nouvellement arrivés. Elle est entourée de femmes, qui se hâtent de mettre la main sur ceux qu’elles trouvent de valeureux. ” La plupart des habits que je vende, appartenaient aux personnes qui ne sont plus dans ce bas monde. Ou bien ceux qui veulent simplement se débarrasser de leurs anciens vêtements, moyennant une somme”, confie t-elle.

Chaque jour, des centaines de personnes se retrouvent à Dubaï pour marchander. Chacun y gagne sa vie. Mais un possible déguerpissement est l’une des craintes de ces marchands d’objets de peu de valeur, se demandant où aller. Selon un agent de la mairie de Thiaroye, ” c’est une occupation anarchique. Le quai se trouve à côté. Nous attendons la fin des travaux du TER pour les déguerpir”, annonce t-il.

(EMEDIA)

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