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Renault, Nissan et Mitsubishi consolident leur alliance grâce à l’électrique

Les trois constructeurs franco-japonais ont dévoilé leur nouvelle feuille de route ce jeudi : ils vont investir 23 milliards d’euros sur les cinq prochaines années pour sortir 35 nouveaux modèles électriques à l’horizon 2030.

Il s’agit des premiers objectifs chiffrés des nouveaux dirigeants de l’Alliance Renault-Nissan, après la chute de Carlos Ghosn en 2018. Une contre-attaque aussi face à une concurrence redoutable.

En plus de ces 23 milliards d’investissements dans l’électrique, les trois partenaires prévoient de renforcer l’utilisation de leurs plateformes communes. Cela concernera 80% de leurs 90 modèles d’ici quatre ans, contre 60% aujourd’hui.

Chaque entreprise pourra ainsi, expliquent les trois constructeurs, « se concentrer davantage sur les besoins de ses clients, ses modèles emblématiques et ses marchés-clés, tout en étendant, à moindre coût, les innovations à l’ensemble de l’Alliance. »

Un futur modèle Nissan made in France

Concernant les 35 nouveaux modèles électriques des trois constructeurs d’ici à 2030, 90% d’entre eux seront produits sur cinq plateformes communes dans le monde.

Une de ces prochaines plateformes, CMF-BEV, doit d’ailleurs être lancée dans deux ans sur le nouveau site industriel électrique, baptisé Renault ElectriCity, situé dans le nord de la France. Elle équipera 250 000 véhicules par an de marque Renault, Nissan et Alpine. La nouvelle Renault 5 électrique verra le jour ainsi que deux nouveaux modèles électriques Nissan et Mitsubishi.

L’Alliance est repartie de l’avant il y a deux ans, en se dotant d’un nouveau schéma de collaboration, avec un constructeur « référent » pour chaque grande zone géographique et chaque grand domaine technologique, afin de mieux exploiter les points forts de chacun.

Ce système va être encore enrichi : Nissan va piloter le développement de sa technologie innovante de batteries électriques lithium-ion à l’état solide dont bénéficieront tous les membres de l’Alliance, tandis que Renault sera le référent pour le développement d’une architecture électrique et électronique commune. Mitsubishi Motors va quant à lui tenter de se relancer en Europe en lançant deux nouveaux véhicules dans la région, dont son nouveau SUV ASX qui sera basé sur des modèles de Renault.

Concurrence féroce 

Face à la concurrence, « l’alliance ne veut pas jouer en seconde division », a dit Lucas De Meo, le directeur général de Renault. Mais ces 23 milliards d’euros d’investissements de l’Alliance dans l’électrification sont à la fois beaucoup et peu, comparé aux méga-investissements dans l’électrique annoncés par de grands rivaux mondiaux.

Pionniers de l’électrique il y a une dizaine d’années, Renault et Nissan ont été rattrapés depuis par Volkswagen et surtout Tesla. Le constructeur américain de voitures électriques affiche un profit record de plus de 5,5 milliards de dollars grâce à une hausse de 87% de ses ventes en 2021, et ce malgré la pénurie de semi-conducteurs.

(RFI)

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