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Relance des économies africaines : La fin de l’immobilisme des Etats, une urgence !

Le sommet de Paris sur le financement des économies africaines initié par le président Français Emmanuel Macron décrit à suffisance l’immobilisme économique des dirigeants africains doublé d’un caractère accessoire du cautionnement savamment voulu et entretenu par ces mêmes décideurs africains. Un mal-être que ces derniers doivent impérativement corriger pour éviter de faire sombrer tout un continent en quête d’un avenir meilleur.

Aussi durement touché par la Covid-19 que tous les autres continents aussi bien du point de vue sanitaire qu’économique, l’Afrique apparait aujourd’hui comme le continent à sauver vaille que vaille, parce qu’incapable par-devers soi et pour soi de relancer son économie. Et ce, en dépit de sa croissance dynamique, d’ailleurs constatée ces dernières années par les institutions internationales comme l’Organisation de coopération et de développement économiques (Ocde), le Fonds monétaire international (Fmi) et la Banque mondiale (Bm), qui considèrent l’Afrique comme le continent de l’avenir.

Tant s’en faut, au regard de la nouvelle convoitise des grandes puissances économiques mondiales comme la Chine, le Japon, la Russie, l’Inde, le Brésil sans compter les Etats-Unis et les Européens qui ont fait un retour remarquable à la fin des années 90. Cet attrait de l’Afrique s’explique par l’énorme potentiel en matières premières (pétrole, gaz, or, Zircon, marbre, cobalt, coltan, diamant, bois, uranium, fer…) qui constitue, en ce 21ème siècle un enjeu réel de développement et de suprématie. Ce qui, inéluctablement induit un jeu d’influence de plus en plus agressif au détriment des pays africains.
D’ailleurs, le dernier sommet de Paris sur le financement des économies africaines l’illustre à suffisance. On observe dès lors sur l’échiquier africain un vrai jeu de go, chaque puissance essayant de s’y profiler. A partir de ce moment, qu’elle doit être l’attitude des dirigeants africains pour se tirer d’affaire ? Doivent-ils croiser les bras et attendre que des initiatives du genre ‘’New deal’’ viennent des ‘’réfléchis’’ ou des ‘’visionnaires’’ ?

En tout état de cause, le rêve des Africains ou alors le développement de l’Afrique ne se fera qu’avec les Africains pour les Africains que si et seulement si nos dirigeants arrivent à prendre conscience de leur rôle. En ce 21ème siècle, les dirigeants africains doivent en effet prendre conscience de la redéfinition du rôle international des géants économiques et surtout de comprendre que le monde est aujourd’hui en proie à un processus d’ajustement géopolitique important.

Dans cette dynamique, au plan mondial, chacun semble chercher sa place et s’emploie à définir une stratégie. Comme le rappelle le général Salvan : «pour atteindre les buts de leur concept, les chefs politiques ont besoin d’une méthode et de moyens, c’est la stratégie».

(SUDQUOTIDIEN)

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