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Réduction de leur production de moitié : Les meuniers dévoilent leur stratégie

Après avoir pris la décision de baisser leur production de moitié pour ne plus continuer à vendre à perte, les meuniers ont dévoilé hier, lors d’une conférence de presse, leur modus operandi.

«Pour la semaine en cours, la production est arrêtée du mardi 2 (hier) au jeudi 4 novembre (demain). Par ce procédé, nous assurons à nos concitoyens et partenaires un accès raisonnable à la farine qui reste un produit de première nécessité et une production vitale pour tous», a fait savoir Claude Demba Guèye. Le président de l’Association des meuniers industriels (Amis) d’ajouter : «Par ce procédé, nous ralentissons le chômage technique, inéluctable dans les prochaines semaines au regard des enjeux de sauvegarde de l’emploi préalables aux options de licenciement économique.» Mais selon l’association des meuniers, les distributeurs de farine ne peuvent légalement pas opérer une augmentation sur le prix du sac de 50 kg, compte tenu du prix pratiqué ce jour par les meuniers industriels. Considérant leur «démarche responsable et citoyenne», les meuniers exhortent «les autorités et le gouvernement à veiller à la stabilité du marché dans l’intérêt de la filière, à apporter une réponse à la hauteur des enjeux». «Ne pas réagir, ou perdre du temps, c’est aggraver la crise de la filière qui est à présent amorcée. Les mesures que nous venons d’annoncer ont vocation à être reconduites à l’initiative des meuniers industriels du Sénégal, tant qu’une réponse définitive n’est pas trouvée», a averti Claude Demba Guèye. M. Guèye et ses collègues jugent ainsi urgent de statuer sur l’ultime levier d’ajustement en révisant le prix du sac de 50 kg de farine de blé.
Il faut noter que chaque jour, ce sont 1450 tonnes de farine qui sont vendues au Sénégal. Ce qui permet de produire une moyenne de 8 millions de baguettes de pain. Les meuniers indiquent que la disparition de leur activité, du fait d’éventuelles faillites, constituerait «un danger pour les boulangers et pour tous les acteurs de la filière»

(LEQUOTIDIEN)

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