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Recrudescence des attaques de navires en mer Rouge : des risques pour le commerce mondial

Zone maritime stratégique, la mer rouge concentre environ 12% du commerce mondial selon ICS, avec près de 20 000 navires à destination du canal de Suez. Avec l’escalade des attaques contre les navires, les routes de navigation sont désormais confrontées à de gros risques.

Les nouvelles sont mauvaises pour l’industrie maritime africaine, avec la flambée de l’insécurité ces derniers jours dans les couloirs de la mer rouge empruntés par les compagnies pour desservir le continent.

Les attaques des rebelles Houthis du Yémen, qui se sont multipliées avec le conflit Israël israélo-palestinien obligent plusieurs armateurs à suspendre les expéditions par le golfe d’Aden ou à contourner cette route en empruntant de longs détours via le cap de Bonne-Espérance (en Afrique du Sud) pour desservir les ports sur l’Atlantique, à la façade ouest du continent ou ceux plus au nord érigés sur la Méditerranée.

Le leader mondial MSC dont l’un des porte-conteneurs a été, vendredi dernier, la cible de la dernière attaque en date a annoncé la suspension des liaisons via ce couloir, une décision également suivie par d’autres géants tels que Maersk, CMA CGM et Hapag-Lloyd.

Cette pression sur la chaine maritime mondiale, si elle n’est pas vite maitrisée, implique selon la Chambre internationale de la marine marchande (ICS) de graves conséquences pour l’industrie dans son ensemble de même que ses sous-secteurs. Des impacts qui devraient se manifester notamment par des retards de livraison, la hausse des taux de fret, le recul du trafic dans plusieurs ports ou la flambée de prix de certains biens sur le marché.

D’après certains observateurs, les cours du pétrole pourraient à nouveau grimper avec ses effets d’entrainement souvent soutenables pour plusieurs secteurs d’activités. Si pour le moment l’impact semble encore moindre, c’est tout de même 55 navires qui ont détourné leurs itinéraires du canal de Suez vers le cap de Bonne-Espérance depuis le 19 novembre dernier, selon des déclarations de Osama Rabie, président de la SCA (l’autorité du canal de Suez).

La situation semble aussi raviver les craintes d’incidents maritimes dans ces eaux, très instables par le passé, avec quelques attaques de pirates de mer signalées récemment. Face à ces événements, L’ICS a appelé les États ayant une influence dans la région « à s’efforcer de toute urgence pour mettre un terme aux actions des Houthis qui attaquent les marins et les navires marchands, et de désamorcer ce qui constitue désormais une menace extrêmement grave pour le commerce international ».

En attendant la fin des bombardements à Gaza, condition exigée par le groupe armé yéménite pour une désescalade, les États-Unis ont cependant annoncé la mise en place d’une force spéciale qui devrait assurer la protection de l’ensemble des navires commerciaux, quel que soit le pavillon.

Ecofin

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