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Réchauffement climatique : Les pays riches ont 12 ans pour mettre fin à la production d’énergies fossiles (Etude)

A l’heure du réchauffement climatique et de la nécessité d’un passage à des énergies vertes, de plus en plus d’organisations de la société civile appellent les pays producteurs de brut à montrer leur engagement en faveur du climat par des actions concrètes.

Le Tyndall Centre for Climate Change Research appelle 19 pays producteurs de brut, dont les Etats-Unis et le Royaume-Uni, à mettre définitivement fin, d’ici 12 ans, à leur production d’énergies fossiles pour aider à limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, d’ici 2050. C’est ce qui ressort d’une étude pluridisciplinaire dont le rapport a été publié, le mardi 22 mars, par Tyndall, basé à Manchester, en Angleterre.

Le rapport indique que l’arrêt de toute production de pétrole brut, de la part de ces « pays riches doit intervenir d’ici 2034 au plus ». Une échéance bien plus rapprochée que celle charnière de 2050, où les mesures de transition énergétique et de promotion des énergies vertes devraient être effectives partout dans le monde.

Les chercheurs de Tyndall pensent que si l’extraction de brut des pays cibles est suspendue, d’ici l’échéance 2034, les possibilités de limiter le réchauffement climatique, qui était autour de 1,1° vont s’accroitre de 50 %. L’objectif étant de le plafonner à 1,5°. Les chances passeront à 67 %, si l’exploitation pétrolière est arrêtée, d’ici les 7 prochaines années.

Le rapport a par ailleurs abordé la question des stratégies de captage et d’élimination du CO2. Si Tyndall croit en leur utilité, le groupe de scientifiques se montre toutefois sceptique quant à leur impact immédiat dans la démarche globale visant à limiter les émissions de gaz à effet de serre.

« Les options de réduction du dioxyde de carbone revêtent de nombreuses formes, notamment des solutions fondées sur la nature, comme la reforestation, et des technologies à émissions négatives qui extraient le carbone directement de l’air. Mais aucune ne peut se substituer à des réductions profondes et immédiates de la production de tous les combustibles fossiles », indique le rapport.

L’analyse fait écho aux propos tenus par le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres qui, quelques semaines avant le début de la COP26, affirmait que l’objectif d’un réchauffement de la planète à 1,5 °C ne sera pas atteint d’ici 2050, à moins d’une réduction immédiate, rapide et à grande échelle des émissions de gaz à effet de serre.

(AGENCE ECOFIN)

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