La Confédération africaine des organisations professionnelles de la pêche, sous la direction de son président Gaoussou Guèye, a organisé hier une rencontre de partage avec les acteurs à la base un atelier autour du thème ‘’ les sociétés mixtes ? ‘’ Ou les ‘’sociétés nationales à capitaux étrangers’’. La démarche est placée sous le signe de la transparence sur la création des sociétés mixtes et demande la publication des bateaux étrangers pêchant au Sénégal.
A en croire le président de la Caopa, bon nombre de pays côtiers publient la liste des bateaux étrangers battant pavillons sous leurs eaux et concluant des accords de pêche. Il se désole qu’au Sénégal, les gens trainent encore les pieds pour donner le listing des bateaux étrangers.
La demande pour le président de la Caopa est d’autant plus justifiée car la ressource appartient au citoyen sénégalais et ce dernier a le droit de connaître l’état de la ressource et l’intervenant sur cette dernière. Interrogé sur le conseil présidentiel programmé prochainement, son scepticisme est des plus évidents. Il pense que ce sera une rencontre de plus. Sa désapprobation reste liée à un fait patent : le manque de considération à l’endroit de la ressource.
La Caopa dénonce le mode de coopération ourdie par des sociétés étrangères se muant en sociétés mixtes et détenant la totalité du financement de l’entreprise et maîtresse dans la prise de décision. Pour le président de la Caopa, le Conseil présidentiel doit consister à engager une rupture avec des représentants bien enturbannés et applaudissant à des recommandations n’entrant pas dans leur intérêt, le retour de la ressource. Il s’attend à mieux, à savoir la présence de techniciens avertis et de professionnels de la pêche artisanale soucieux du devenir de leurs activités dans le contexte actuel.
Les réserves halieutiques se sont amenuisées et fondues comme beurre au soleil. La raréfaction du poisson est devenue une préoccupation majeure, selon lui. La sardinelle demeure inaccessible aux ménages modestes du fait de son coût élevé. Pour lui, de nombreuses rencontres entre le gouvernement et les acteurs ont eu des conclusions dans les tiroirs.
La lettre de politique sectorielle de la pêche trace une feuille de route prenant en charge les questions auxquelles, les acteurs de la pêche sont confrontés. Pour Gaoussou Guèye, la signature pour la mise à disponibilité de nouveaux intrants pour la pêche comme les moteurs, les gilets et tout matériel est excellente mais se borne à un obstacle de taille qui est le manque de ressources halieutiques. Interrogé sur le renouvellement du parc piroguier, Gaoussou Guèye rappellera le caractère traditionnel de la pêche artisanale. Il se demande si les pirogues à fibre de verre dans leur conception et leur fabrication s’inscrivent dans les fondements de nos réalités socioculturelles et s’adaptent au milieu.
Gaoussou Guèye a invité à la redynamisation des expériences à favoriser à propos de la pêche thonière artisanale. Selon lui, cette activité est à promouvoir pour permettre aux pêcheurs de diversifier les prises et les revenus.
(SUDONLINE)