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Promotion de la finance islamique : Le Sénégal s’inspire de la Malaisie

«Malaisie-Afrique de l’Ouest: Bâtir le point de l’industrie et de l’économique islamique», c’est le thème du Forum international sur la finance islamique qui a démarré hier à Dakar. Trois ateliers sont au menu de cette 6e édition, notamment les sujets relatifs au Waqf, Halal business et Fintech islamique. La rencontre vise à développer l’industrie financière islamique au Sénégal et en Afrique en s’inspirant de la Malaisie. «L’objectif c’est de profiter de leurs expériences et de ne pas réinventer la roue et de faire profiter nos pays qui sont membres de la Banque islamique de développement», a expliqué Mouhamadou La­mine Bara Mbacké, président de l’Institut africain de la finance islamique à l’ouverture de la rencontre hier.

«La Malaisie est devenue incontestablement le hub mondial dans le domaine de la finance islamique», magnifie Abdoulaye Daouda Diallo. Selon le ministre des Finances et du budget, le volume des actifs financiers islamiques à travers le monde se chiffrent à 2438,6 milliards de dollars dont 11,1% des actifs financiers islamiques sont détenus par la Malaisie, derrière l’Iran 28,6% et l’Arabie Saoudite 24,9%. En outre, la Malaisie abrite les meilleurs instituts de formation à l’image de l’international centre for éducation on islamique financial et des organes de régulation de la finance islamique de renommée mondiale à l’image de Islamique financial services word.
Au-delà de l’expérience et de l’expertise malaisiennes, il est constant que la finance islamique s’est positionnée comme le segment de l’industrie financière le plus innovant et le plus dynamique du 21e siècle au moment où le système financier international est bouleversé par une série de crises.
«Notre continent ne doit pas rester en marge de cette belle dynamique internationale surtout qu’il dispose en la matière d’avantages comparatifs à faire prévaloir», appelle Daouda Diallo. Pour lui, il y a lieu de bâtir une véritable industrie financière islamique qui, à côté de la finance conventionnelle, va accompagner le processus de mise en œuvre du Plan Sénégal émergent, notamment le Plan d’action prioritaire ajusté et accéléré (Pap2a) en cours d’exécution mais aussi le secteur privé dans sa montée en puissance. «Je souhaite que ce forum international serve à renforcer nos efforts et révolutionner nos moyens pour développer notre économique à travers l’industrie de la finance islamique», fait savoir le ministre des Finances et du budget.
Selon Mouhamadou Bara Mbacké, les transactions de la finance islamique s’élèvent à plus de 4 mille milliards de dollars avec un taux de croissance 15% à 25%. Malgré cette énorme potentialité, la part de l’Afrique de l’Ouest ne dépasse pas 5%. Cette sous exploitation est observée au Sénégal où 95% de la population est musulmane. «Les choses marchent, mais il y a beaucoup à faire. Il y a une très forte demande qu’il faille satisfaire», a soutenu Mouhamadou Bara Mbacké.
La finance islamique interdit l’intérêt et la spéculation. Elle favorise le développement de l’économie réelle dans la solidarité et le respect des valeurs éthiques.
Serigne Kosso Mbacké, re­pré­sentant des khalifes généraux, a sollicité des bourses de formation pour les étudiants sur les préceptes de la finance islamique en Malaisie.

(LEQUOTIDIEN)

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