L’arboriculture n’est pas une tradition dans le département de Vélingara, malgré la disponibilité des surfaces et les conditions agro-climatiques favorables. Aussi le service départemental des Eaux et forêts entend-il vulgariser les plantations d’anacardiers dans cette partie de la région de Kolda en vue de participer à la lutte contre la pauvreté et alléger la pression sur les ressources forestières.
Au bilan de la campagne de production de plants de l’année 2021, le service départemental des Eaux et forêts de Vélingara a produit 107 991 plants. Parmi ces plants, une majorité d’anacardiers. De jeunes anacardiers que le patron de la protection des forêts de la localité entend offrir gratuitement aux candidats à la création de plantations de cette espèce arboricole très prisée au niveau mondial. Le capitaine Gote Dieng, le chef du service, a donné l’information au cours d’un Comité départemental de développement (Cdd) axé sur l’organisation de la journée régionale de l’arbre, le 1er août 2021, que Vélingara à l’honneur d’accueillir.
Pour le technicien, c’est une bonne manière de lutter contre la pauvreté et de diminuer la pression exercée sur les ressources forestières. Pour convaincre davantage, M. Dieng a enseigné : «L’anacarde et ses dérivés se retrouvent dans le cosmétique, dans l’alimentation, dans l’aviation. Les besoins mondiaux en anacarde sont loin d’être satisfaits par la production mondiale. Et puis l’anacarde a l’avantage de ne pas connaître les attaques que connaissent de fruits comme les mangues ou les agrumes. En plus, c’est un bon bois de chauffe et il séquestre le gaz carbonique. En tout cas, c’est une bonne culture de rente qui peut aider la localité à sortir de la pauvreté, comme c’est le cas dans le département de Goudomp et un peu à Kolda.»
Il faut noter que les vergers d’anacardiers se comptent sur les doigts des 2 mains dans le département et ils n’occupent pas de grandes surfaces. C’est que le Fouladou n’a pas une tradition d’arboriculture. Des préjugés culturels en seraient la cause.
Pour ce qui concerne la journée de l’arbre, le Cdd a choisi de l’organiser à Saré Coly Sallé, précisément dans l’enceinte du Collège d’enseignement moyen de ce village chef-lieu d’arrondissement du même nom. Le sous-préfet de l’arrondissement, Abdoul Konaté, après s’être réjoui du choix porté sur Saré Coly, a noté que l’événement n’en est pas moins une affaire de tout le département, de toutes les collectivités territoriales, à qui il a demandé de participer activement à la réussite de son organisation. Rassurant ainsi le maire de la commune de Saré Coly, Mamadou Baldé, qui nourrit des craintes quant à sa réussite.
(LEQUOTIDIEN)