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Promotion d’avis scientifiques en Afrique de l’Ouest et du Centre : Vers de nouvelles modalités de collaboration entre scientifiques et décideurs

Les scientifiques cherchent de nouvelles modalités de collaboration entre eux et les décideurs publics. Cela, afin de promouvoir les avis scientifiques en Afrique de l’Ouest et du Centre et aider à la prise de décision.

 Rapprocher les conseils techniques des décideurs publics : C’est l’objectif du Colloque scientifique international de promotion et de partage de bonnes pratiques en conseils scientifiques aux gouvernements avec comme projet «Nouvelles modalités et nouveaux thèmes pour les avis scientifiques en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale : Focus sur l’employabilité des jeunes et l’entreprenariat féminin».
En effet, les pays africains ont souvent une bonne vision en matière de planification de développement et d’émergence. Cependant, ils pèchent dans leur mise en œuvre. Au même moment, il existe des connaissances socio-scientifiques produites en local et dans le monde auxquelles les gouvernements ont difficilement accès. «L’Etat s’efforce à définir de bonnes politiques publiques, mais ne sait pas exactement ce qui est produit en local et où frapper pour avoir accès aux données. A côté, les scientifiques n’ont pas accès aux politiques publiques et ne comprennent pas comment elles sont définies», déplore Pr Madiagne Diallo, membre du Conseil économique, social et environnemental (Cese). Il s’exprimait hier à l’ouverture du colloque de deux jours organisé par l’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal (Ansts) pour permettre aux scientifiques de comprendre les lettres de politique sectorielle définie, comment les institutions de conseils fonctionnent et comment collaborer avec les ministères et institutions de conseils pour leur apporter les connaissances produites au plan local. «Cela permet aux décideurs de comprendre que dans les universités, il est produit des informations qui peuvent aider les Etats dans leurs politiques publiques», explique Pr Madiagne Diallo.
Le conseil scientifique, dit-il, consiste à réfléchir sur les politiques publiques en cours en réunissant des scientifiques, des décideurs des secteurs privé et public, les cadres de gouvernement et de la société civile, des Ong et des experts de tous bords.
Le rapport du colloque qui portera sur l’employabilité des jeunes et l’entreprenariat féminin sera transmis aux conseillers scientifiques, c’est-à-dire aux académies des sciences. «Ensemble, ils mutualisent leurs capacités qui sont complémentaires sur le plan scientifique et politique pour ensemble émettre un avis à nos chefs d’Etat et de gouvernement, à nos Assemblées sur le suivi des études qui ont été faites», explique l’expert. Il poursuit : «Le conseil scientifique consiste à aller trouver les connaissances technico-scientifiques produites dans des centres de développement des différents pays et les mettre à la disposition des gouvernements pour améliorer la mise en œuvre des politiques publiques.»
La non-prise en compte des conseils scientifiques justifie souvent des risques sur l’investissement public qui peuvent se traduire par le blocage des différents projets de l’Etat que l’on voit souvent.
«Par exemple, les investissements publics retardés parce qu’il y a un mécontentement des populations. C’est pour cela quand vous voulez définir des politiques publiques, il faut collecter l’ensemble des données probantes, c’est-à-dire l’ensemble des informations qui permettent aux décideurs de prendre des décisions moins risquées et de pouvoir investir et mettre en œuvre des programmes de développement de nos pays pour le bien-être de l’ensemble des populations», a déclaré Pr Madiagne Diallo.

(LEQUOTIDIEN)

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