On connaît les détails du Projet de loi des finances pour l’année prochaine. Estimé à 7 003,6 milliards de FCFA, le budget général pour 2024 met l’accent sur l’agriculture et l’emploi des jeunes. Les recettes s’établissent à 4 693,7 milliards de FCFA, contre 3 919,5 milliards de FCFA pour l’année 2023, soit une augmentation de 774,3 milliards de FCFA.
Estimé à 7 003,6 milliards de FCFA, le Projet de loi de finances 2024 «mettra un accent particulier sur le financement de l’Agriculture afin de favoriser une meilleure structuration des filières agropastorales et le développement des chaînes de valeur».
Selon un document du ministère des Finances et du Budget, l’enjeu est de moderniser et de relever significativement la productivité du secteur afin de gagner la bataille de la souveraineté alimentaire.
Pour le département ministériel dirigé par Mamadou Moustapha Ba, «un accent particulier sera mis sur l’accessibilité et la disponibilité des intrants et du matériel agricole, l’amélioration des ressources génétiques et la santé animale et le renforcement des infrastructures de valorisation et de transformation des ressources halieutiques, l’accompagnement des acteurs en équipement et la préservation de la ressource ainsi que le développement de l’aquaculture ».
Ces efforts, renseigne le document, devront se traduire par le développement du fort potentiel de création d’emplois et de croissance du secteur. Ce potentiel, ajoute-t-il, devra être stimulé à travers la mise en œuvre des agropoles, des fermes intégrées et des aires de transformation.
Le Projet de loi de finances 2024 prend également en compte des moyens renforcés pour promouvoir l’employabilité, la création d’emplois et l’insertion socioprofessionnelle des jeunes. Investir dans l’avenir du Sénégal, c’est investir dans sa jeunesse. «L’éducation et le développement du potentiel des jeunes demeurent la grande priorité du gouvernement.
A cet effet, le PLF 2024 soutiendra davantage les initiatives en matière de formation professionnelle et de développement des apprentissages. Le PLF 2024, conformément aux orientations du Chef de l’État, accompagnera la mise en œuvre du Programme ‘’Xëyu Ndaw ñi’’, actualisé dans ses volets formation, recrutements spéciaux et entrepreneuriat», informe le document.
Pour le ministère des Finances et du Budget, la correction des disparités spatiales sera poursuivie, pour entretenir la dynamique de changement au sein des terroirs et favoriser la valorisation de leur potentiel à travers les actions du PUMA, du PUDC, du PACASEN et du PROMOVILLES.
«Le PLF 2024 prendra en compte les investissements des plans régionaux de développement pour stimuler la vitalité économique régionale, assurer le développement et la mise en valeur de nos potentialités agro écologiques et touristiques.
Le budget 2024 poursuivra les mesures de soutien direct aux ménages vulnérables à travers, entre autres, les bourses de sécurité familiale, la couverture maladie universelle, l’intensification et la montée en puissance des filets sociaux, pour préserver ces segments de la société de la précarité, au nom des principes d’équité, de solidarité et de cohésion sociale.
Il est essentiel pour le gouvernement de poursuivre son action visant à améliorer l’inclusion et l’égalité en luttant contre les violences, les inégalités et les discriminations sous toutes leurs formes et en appuyant les familles en situation de vulnérabilité, notamment l’entrepreneuriat féminin et les programmes de promotion économique et sociale des femmes», rapporte le document.
Dans le Projet de loi de finances 2024, une attention particulière sera accordée au développement du capital humain. Autrement dit, l’État mise sur la qualité des ressources humaines pour créer les bases durables de son développement en garantissant l’accès à l’éducation et à la formation, à la santé et à un cadre de vie décent.
Pour cela, l’Etat va poursuivre son objectif d’accès universel à l’eau, à l’assainissement, à l’éducation et à l’électricité pour les ménages, à la protection de l’environnement et à la lutte contre les aléas climatiques comme les inondations, les sècheresses, la dégradation des terres, l’élévation du niveau de la mer et les infestations de sauterelles.
Une place importante est aussi dédiée à la modernisation des infrastructures et services de transports, qui sera poursuivie pour améliorer la mobilité et renforcer les échanges à travers : «maillage du territoire en routes, autoroutes, pistes et autoponts ; la relance du transport collectif et de masse, à travers des projets innovants et structurants ; la diversification de l’offre de transport ; le maintien des services aériens régionaux essentiels et ; la relance du transport ferroviaire et maritime pour améliorer le fret». Les chiffres clés du budget 2024
Dans la loi de finances pour l’année 2024, les recettes du budget général s’établissent à 4 693,7 milliards de FCFA, contre 3 919,5 milliards de FCFA, soit une augmentation de 774,3 milliards de FCFA (+19,8%). Pour l’année prochaine, les dépenses du budget général sont arrêtées à un montant total de 5 533,9 milliards de FCFA, contre 4 965 milliards de FCFA pour l’année 2023, soit une augmentation de 568,9 milliards de FCFA (11,5%).
«Les recettes et dépenses des Comptes spéciaux du Trésor s’équilibrent à 221,5 milliards de FCFA. Au total, les prévisions de recettes du projet de loi de finances 2024 s’établissent à 4 915,2 milliards de FCFA, contre 4 096,4 milliards de FCFA dans la loi de finances pour l’année 2023, soit une augmentation de 818,8 milliards de FCFA (+20%).
Elles sont composées des grandes masses suivantes : – recettes internes : 4 390 milliards de FCFA ; – dons budgétaires et en capital : 303, 8 milliards de FCFA ; – recettes des comptes spéciaux du Trésor : 221,5 milliards de FCFA», souligne le document. Quant aux dépenses, le montant total s’établit à 5 755,4 milliards de FCFA contre 5 141,9 milliards de FCFA en 2023, soit une hausse de 613,5 milliards de FCFA (+11,9%).
Il se répartit comme suit : «- dépenses sur ressources internes : 4 832,3 milliards de FCFA ; – dépenses sur ressources extérieures : 701,6 milliards de FCFA ; – dépenses des comptes spéciaux du Trésor : 221,5 milliards de FCFA »
L’As