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Production de gaz naturel en Afrique : Le Sénégal cité parmi les acteurs émergents

Certes l’Algérie, l’Egypte et le Nigeria devraient dominer le marché de la production de gaz naturel en Afrique entre 2023 et 2027 ; mais à long terme, de nouveaux acteurs émergents viendront les supplanter. Parmi ceux-là, on peut compter le Sénégal qui compte produire 2,5 millions de tonnes de gaz en fin d’année 2023 voire début 2024

Le gaz naturel africain est prisé. Sa production devrait augmenter de 65% d’ici 2035 pour atteindre 41,6 milliards de pieds cubes par jour. A en croire le rapport de la Chambre africaine de l’énergie (AEC)intitulé « The State of African Energy Q2 2023 Outlook » repris par l’agence Ecofin, ces belles projections sont dues notamment à l’entrée en production de gisements situés dans de nouveaux eldorados gaziers comme le Mozambique, la Tanzanie, la Mauritanie et le Sénégal.

Le document précise que la production de gaz naturel en Afrique devrait enregistrer cette année une croissance de 1% par rapport au niveau de 2022 pour s’établir à 25,5 milliards de pieds cubes par jour. Ainsi, toujours selon le rapport, entre 2023 et 2027, trois pays devraient assurer la majorité de la production de ce combustible fossile sur le continent : l’Algérie, l’Egypte et le Nigeria.

En effet, note-t-on, l’Algérie devrait voir ses volumes de production passer de 10 milliards de pieds cubes par jour en 2023 à 11 milliards de pieds cubes par jour en 2027. Pendant ce temps, souligne le document, la production de l’Egypte devrait rester stable à 6,25 milliards de pieds cubes par jour d’ici 2027, alors que celle du Nigeria devrait fluctuer légèrement entre 4,5 et 5,5 milliards de pieds cubes par jour. Pour autant, à plus long terme, le rapport indique que ces pays précités vont voir leur part dans la production totale du continent se réduire, car la production de leurs gisements déjà en exploitation devrait baisser de 5% en moyenne par an d’ici 2035.

« La majeure partie des capacités de production supplémentaires proviendra de champs qui sont actuellement en phase de pré-décision finale d’investissement (Pre-final investment decision). Ces champs sont notamment situés dans des pays qui jusqu’ici n’exploitaient pas les combustibles fossiles comme le Mozambique, la Tanzanie, la Mauritanie, le Sénégal et l’Ethiopie », lit-on dans le rapport repris par l’Agence Ecofin.

Il faut noter d’ailleurs que le Sénégal est entré dans une véritable ère gazière. Il est récemment devenu membre du Gas Exporting Countries Forum (GECF), surnommé «l’Opep du gaz». Il a de ce fait rejoint la liste des pays producteurs de gaz naturel liquéfié (GNL) comme la Russie, le Qatar, l’Algérie, le Nigeria en attendant que la production débute fin 2023 voire début 2024.

Revenant par ailleurs sur le rapport, il souligne globalement que la production africaine d’hydrocarbures liquides (pétrole brut et condensat) devrait se situer à une moyenne de 6,66 millions de barils par jour (bpj) en 2023, soit un niveau légèrement supérieur à celui enregistré en 2022. A en croire le document, ce volume est cependant inférieur à une précédente estimation de 7 millions de barils par jour datant du premier trimestre de l’année en cours, en raison notamment de la hausse des arrêts de production.

Sur un autre plan, le rapport révèle que les besoins en investissements dans l’amont gazier et pétrolier (l’exploration et la production) en Afrique sont estimés à 457 milliards de dollars d’ici 2030, un montant en légère hausse par rapport aux estimations annoncées lors du premier trimestre de l’année en cours (443 milliards de dollars)

L’As

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