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Prêt : L’Algérie prête 300 millions de dollars à la Tunisie

La Tunisie a annoncé mardi avoir obtenu un prêt de 300 millions de dollars de l’Algérie, à la veille d’une visite du président algérien Abdelmadjid Tebboune à Tunis.

Selon l’édition de mardi du Journal officiel de la République tunisienne, le président Kais Saied a ratifié par décret un protocole financier, conclu le 9 décembre, relatif à l’octroi par l’Algérie à la Tunisie “d’un prêt d’un montant de 300 millions de dollars”, soit 266,2 millions d’euros. Cette annonce est survenue à la veille d’une visite de deux jours que le président algérien Abdelmadjid Tebboune doit effectuer en Tunisie.

Le Fonds monétaire international (FMI) avait annoncé le 18 novembre avoir reçu “récemment” une demande d’aide du nouveau gouvernement tunisien et que des discussions techniques étaient en cours pour “définir les priorités économiques” du pays. La Tunisie est confrontée à une grave crise économique, avec une instabilité chronique freinant les ardeurs des investisseurs et des bailleurs de fonds.


Croissance en berne
Le pays a connu une grave crise politique cet été quand le président Kaïs Saied s’est arrogé les pleins pouvoir avec le limogeage du gouvernement et la suspension du Parlement dominé par le parti d’inspiration islamiste Ennahdha. Il a annoncé lundi le prolongement de cette suspension jusqu’à la tenue de nouvelles élections en décembre 2022.

La crise économique tunisienne, caractérisée par une croissance en berne depuis dix ans (0,6% par an en moyenne) et une forte inflation de 6% par an, a été aggravée par la pandémie qui a mis le pays à l’arrêt et l’a privé de cruciales recettes touristiques.

Pour sortir de l’ornière, à côté des aides reçues notamment de l’Union européenne, Tunis se tourne pour la quatrième fois en dix ans vers le FMI, dont elle espère obtenir avant la fin de l’année un prêt de près de 4 milliards de dollars (3,3 milliards d’euros).
Islam politique
En octobre, un responsable de la Banque centrale de Tunisie avait indiqué que son pays était en discussion avec les Emirats arabes unis et l’Arabie saoudite pour renflouer les caisses de l’Etat, mais aucune annonce sur l’avancement de ces tractations n’a été faite depuis.

Kaïs Saied a reçu le soutien des Emirats et de l’Arabie saoudite, deux pays en première ligne de la lutte contre l’islam politique – dont Ennahdha est l’émanation en Tunisie.

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