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Port autonome de Dakar : La société STN met fin à 75 ans de monopole français

Depuis 1947 c’est-à-dire bien avant l’indépendance du Sénégal, l’Union de Remorqueurs de Dakar (Urd), la filiale sénégalaise d’une entreprise française, règne sans partage sur le Port de Dakar. Un monopole sur fond d’abus de position dominante dans le domaine du remorquage et du sauvetage maritime devenus sa chasse gardée.

Il a fallu soixante quinze (75) ans après pour que la société sénégalaise de transit et de négoce (Stn) dirigée par Abdourahmane Barki Bocoum mette fin à ce monopole colonial. Ce, grâce à l’appui du président de la République Macky Sall et à la diligence patriotique du directeur général du Port Aboubacar Sedikh Bèye.

D’ailleurs, les équipages sénégalais ont déjà prouvé leur expertise en haute mer en procèdent à des opérations de sauvetage en un temps record. « Le Témoin » a enquêté.

Le Port de Dakar reste l’un des plus vieux ports d’Afrique. De par sa bonne position géographique, le port de Dakar est un carrefour économique stratégique de la côte ouest africaine où les navires de toutes catégories peuvent accéder à tout moment grâce aux contions nautiques exceptionnelles qui n’existent nulle part ailleurs.

Donc, le port de Dakar ne pouvait être qu’une clé de développement et de croissance économique. D’où l’arrivée de nombreuses sociétés françaises, espagnoles, grecques et anglaises qui ont fini de s’installer aux quais de la presqu’ile du Cap-Vert (Dakar) dès le 17e siècle.

Parmi ces multinationales coloniales, l’Union des Remorqueurs de Dakar (Urd), la filiale sénégalaise d’une entreprise française « Boluda Corporacion Maritima » plus tard rachetée par une dynastie espagnole.

Et depuis 1947, l’Urd règne sans partage au port de Dakar. Et surtout dans un secteur d’activités des plus rentables au monde que sont le remorquage, l’assistance maritime et le sauvetage en haute mer. Un domaine clé qui consiste à prêter assistance aux navires en détresse et visant à sauver des vies humaines. Et surtout d’intervenir rapidement en cas d’incendie à bord d’un bateau, etc.

Des opérations de sauvetage qui rapportaient de grosses parts de marché à cette filiale franco-espagnole dénommée « Urd ». Pour preuve, à chaque fois que les opérateurs français et espagnols ont vu leurs trafics « chahutés » en Europe, ils se développaient à Dakar.

Il a fallu soixante quinze (75) ans après pour que la société sénégalaise de transit et de négoce (Stn) dirigée par Abdourahmane Barki Bocoum mette fin à ce monopole colonial. Un monopole sur fond d’abus de position dominante qui consiste par exemple, pour une entreprise étrangère présente sur un marché comme le port de Dakar, à adopter un comportement de nature à éliminer, à contraindre ou encore à dissuader tout concurrent sénégalais d’entrer ou de se maintenir sur ce marché ou un autre marché connexe, faussant ainsi la concurrence.

A l’heure de la préférence nationale !

Et ce n’était pas gagné d’avance pour une entreprise sénégalaise de pouvoir bousculer la toute puissante Urd. Mais c’était sans compter l’appui constant et déterminant du président de la République Macky Sall et la diligence patriotique de l’actuel directeur général du Port Aboubacar Sedikh Bèye pour que la Société de Transit et de Négoce (Stn) soit finalement agréée dans le domaine de l’assistance maritime et de sauvetage en haute mer.

Des hommes d’affaires et autres champions nationaux comme le Dg du Groupe Maritalia et le Dg de la Cnart-Assurance Mor Adji ont eu à jouer leur contribution d’influence aux cotés de leur compatriote Abdourahmane Barki Bocoum, ancien Rapporteur général du Budget de l’Assemblée nationale.

Bref, tout un patronat sénégalais s’était investi pour permettre à la sénégalaise Stn de briser cette situation de monopole indûment acquise depuis presque un siècle. Et dès le démarrage de ses activités maritimes, la Stn a aussitôt prouvé que l’Etat du Sénégal ne s’est pas trompé de choix ou d’agrément.

Alertés par un navire en détresse « Cap-Sen » aux larges de Praia (Iles du Cap-Vert), les secouristes de la Stn se sont immédiatement jetés à l’eau pour aller secourir les personnes à bord.

Il s’agit de 25 Sénégalais, 05 Coréens et 02 Ghanéens. Et quelques semaines après, les équipages de la Stn ont fait une autre sortie en haute mer. Cette fois, l’alerte vient d’un chalutier baptisé « Sandran » en difficulté aux larges de Joal. Le capitaine en détresse n’a fait autre que de porter son choix sur l’expertise sénégalaise afin de se faire secourir.

En un temps record nous renseignet-on, les pompiers de la Stn sont allés porter secours et assistance aux membres de l’équipage et passagers à bord. Sans oublier d’autres opérations réalisées avec succès qui prouvent qu’à travers la société Stn, la préférence nationale tant défendue par le président de la République est en passe de devenir une réalité.

Pressafrik.com

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