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Phosphates de Matam : La plaidoirie de la Chambre de commerce

L’assemblée générale ordinaire de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Matam qui s’est tenue ce week-end, a permis aux opérateurs de passer au peigne fin le bilan financier de l’intuition durant l’année passée. En présence de l’adjoint du gouverneur de région en charge des affaires administratives, et des chefs de services du commerce et des finances, les différents intervenants qui ont salué la gestion transparente du bureau ont ainsi adopté, à l’unanimité, le budget de cette année qui a d’ailleurs connu une légère baisse.

Pour l’exercice 2021 en cours, le budget de la Chambre de commerce d’Industrie et d’Agriculture s’équilibre en recettes et dépenses à la somme de 62 millions 529.860 francs (51 millions 360.000 francs en fonctionnement et 11 millions 169.860 francs en investissement) contre 71 millions 150.694 francs en 2020. Soit une baisse de 8 millions 620.834 francs en valeur absolue. Cette assemblée générale consacrée à la validation du projet de budget de l’institution pour l’exercice de la présente année 2021, a été mise à profit par les élus de la Chambre de commerce de Matam, pour relever un certain nombre de préoccupations suite aux nombreux échanges qui sont ressortis durant la rencontre. Parmi ces préoccupations, la lenteur observée autour de la route qui relie Thilogne et Ourossogui dont l’urgence de la fonctionnalité cristallise les inquiétudes des populations et notamment les opérateurs économiques de la région et également l’exploitation de la mine de phosphate.

Les travaux de réhabilitation du tronçon allant de Thilogne à Ourossogui qui ne couvre qu’un linéaire d’une cinquantaine de kilomètres, plongent toujours dans la lenteur. Partie intégrante du grand projet de réhabilitation de la route Ndioum Ourossogui-Bakel, lancé au mois de mars 2017 par le chef de l’Etat, les travaux prévus pour durer au plus 18 mois, sont déjà à quatre années d’exécution. D’où cette amertume des opérateurs économiques de la région qui présentent les lenteurs observées comme un frein à leurs activités économiques. Profitant de la présence des autorités administratives, les membres de la chambre de commerce ont aussi formulé « un plaidoyer en faveur du fonctionnement de l’exploitation des phosphates de Matam ». « Aujourd’hui que l’heure est à la création des emplois, notre plaidoyer est que l’on transforme ces phosphates sur place, pour favoriser la création d’emplois et la création de valeur ajoutée pour la région.

Actuellement, c’est du produit brut qu’on fait transporter chaque jour à bord de centaines de camions, lesquels à la longue vont fortement dégrader la route, alors que si l’on transformait le produit sur place, on aurait plus de rentabilité aussi bien pour la région et le pays », a annoncé le président Docteur Mamadou Ndiadé. Sur la rubrique consacrée aux questions diverses, les opérateurs ont aussi échangé sur le projet de la construction d’un bac à Matam qui figure depuis plus de cinq ans au niveau des instances de la chambre de commerce. « C’est pour réaffirmer la volonté des opérateurs économiques de mobiliser des moyens pour mettre en place ce bac, nous sommes toujours sur ce dossier en relation avec le Cosec et d’autres partenaires. Il y a des prémices de mise en place, d’un bac que nous saluons », a précisé le président.

Dans tous les cas, poursuit-il, « il se posera le problème de la gestion de cette importante infrastructure. Notre attention y est, car il y a déjà une société régionale des chargeurs qui entend pleinement jouer son rôle dans le cadre de la gestion pour un bon fonctionnement de l’infrastructure au grand bénéfice des populations ».

Avec SudQuotidien

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