A la UneAfriqueEmploiEntreprises

Perte d’heures de travail, de productivité… : Le directeur du Bit au Senegal liste les causes

Le lancement  du projet dimension sociale de la transition écologique au Sénégal a été une occasion pour le représentant du Bureau international du travail (Bit) au Sénégal, Dramane Haïdara, de montrer les effets néfastes de l’homme sur l‘environnement.

Les effets du changement climatique sont perceptibles à travers le monde. Tous les pays font aujourd’hui face aux défis climatiques, énergétiques, alimentaires, économiques et financiers. Cette crise, devenue  de plus en plus aiguë, impacte aussi le secteur agricole, industriel et même celui du trans­port. D’après le directeur du Bureau international du travail (Bit) au Sénégal, Dramane Haï­dara, «les catastrophes naturelles, l’exposition aux maladies et le stress thermique occasionnés par le changement climatique sont à l’origine de perte d’heures de travail, d’une perte de productivité au travail ainsi que les migrations climatiques dont l’ampleur est considérable».
A l’en croire, d’ici 2030, 2% des heures de travail seront touchés par la chaleur en raison du changement climatique. Et ce sont les personnes les plus vulnérables et les plus marginalisées qui sont le plus impactées en cas de crise, a-t-il précisé. En effet, la complexité de ces crises a poussé à trouver une alternative à travers des choix et actions plus responsables. «Il est donc urgent de trouver des solutions adaptées à travers la conception d’un modèle équitable conciliant protection de l’environnement et lutte contre la pauvreté», a suggéré Lamine Fall de la Cnts. Et c’est dans ce sens qu’une  rencontre a été consacrée hier à la dimension sociale de la transition écologique au Sénégal. Cette réflexion, articulée autour des opportunités et défis de l’économie verte et du développement durable, a été l’occasion pour procéder au lancement du projet dimension sociale de la transition écologique au Sénégal. L’organisa­tion du lancement de ce projet a pour objectif d’informer les structures institutionnelles du dialogue social et  les autres acteurs concernés par le projet transition écologique, a dit le ministre du Travail, Samba Sy, qui  présidait la cérémonie de lancement.
En fait, cette rencontre va permettre aux acteurs d’entrevoir les enjeux et perspectives au Sénégal afin de mieux articuler des actions  pertinentes de leurs politiques et stratégies natio­nales de déve­­loppe­­ment pour un Sénégal émergent dans le respect des principes de durabilité. Ce projet dont la phase-pilote avait concerné la Côte d’Ivoire, le Nigeria et le  Sénégal avant de s’étendre au Ghana, au Maroc et à l’Algérie, repose sur trois principaux axes que sont le renforcement des structures institutionnelles du dialogue social, le renforcement des structures de recherche et de développement des modèles économiques intégrés pour l’évaluation  des politiques et aussi le soutien à la mise en œuvre des politiques, des investissements basés sur le dialogue social. «En raison de l’urgence et de l’ampleur des dégâts climatiques,  des risques pour rétablir l’humanité, le travail exige un nouveau partenariat universel autour des problèmes climatiques», a laissé entendre Dramane Haïdara. C’est dans ce sens  que Lamine Fall de la Cnts a salué l’engagement politique de l’Etat du Sénégal à travers la signature et la ratification de plusieurs conventions, à l’image de la convention cadre des Nations unies sur le changement climatique et la mise en place d’un Comité national sur les changements climatiques.
Par ailleurs, l’altération du climat menace aussi l’emploi dans le monde.  Ainsi, face aux obligations des entreprises, les acteurs veulent une  conformité environnementale avec les enjeux climatiques. Pour le directeur du Bit, «cela demande l’implication des gouvernements, des travailleurs et de toutes les personnes et leaders d’opinion de toute catégorie».
En tout cas, le secteur privé sénégalais s’est toujours montré proactif et entend apporter sa contribution en faveur d’un dialogue permanent avec les autorités compétentes sur la question du changement climatique, dit-on. Toutefois, le ministre du Travail et du dialogue social promet «l’engagement du gouvernement du Sénégal à œuvrer pour la réussite du projet afin que les pays africains puissent s’en inspirer».
(LEQUOTIDIEN)

Dans la même rubrique

Laissez un commentaire

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que cela vous convient, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter En savoir plus