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Pêche : La Gambie appelée à arrêter l’extension d’une usine chinoise de transformation de poisson

En Gambie, Greenpeace Afrique accuse Golden Leads, usine chinoise de transformation de poisson, de menacer les activités maraîchères des femmes agricultrices de Gunjur. L’ONG appelle le gouvernement à empêcher l’accaparement des terres dans le cadre d’un projet d’extension.

Le producteur chinois de farine de poisson Golden Leads basée dans la ville côtière de Gunjur, est ciblé par l’organisation Greenpeace Afrique. L’entreprise a décidé d’élargir son usine en accaparant les terres des femmes productrices de légumes, selon le communiqué relayé vendredi dernier par l’ONG. Elle a invité la Gambie à prendre des mesures concrètes pour empêcher l’expansion des activités industrielles de transformation de poisson, qui menacent la sécurité alimentaire du pays et exposent les communautés locales à la pollution.

Le projet d’expansion de cette usine de farine de poisson a été révélé par le biais des réseaux sociaux, provocant l’indignation de militants écologistes et des populations de Gunjur.

D’après Greenpeace Afrique, Cette expansion affectera directement les activités d’une trentaine de femmes dont le maraîchage est la seule source de revenus. Par ailleurs, « la communauté vivant à proximité des usines de farine et d’huile de poisson est exposée à une pollution atmosphérique constante depuis six ans », a indiqué le communiqué.

Depuis l’installation de Golden Leads à Gunjur, les populations se plaignent entre autres des maladies de peau et des yeux, des opérations de pêche illégale, des odeurs, ainsi que de la destruction d’une partie de l’écosystème aquatique. Le chargé de campagne à Greenpeace Afrique, Ibrahim Cissé, a déclaré que cet appel vise à faire la lumière sur l’impact social, économique et environnemental des usines de transformation de poisson.

Si les accusations sont prises en compte par le gouvernement gambien, elles permettront aux petits agriculteurs qui subissent les conséquences négatives d’expansion industrielle de garder leurs terres, et aux pêcheurs artisanaux de pratiquer leur activité sans craindre certains chalutiers chinois illégaux qui interfèrent dans les eaux du pays.

En 2017, plusieurs poursuites avaient déjà été lancées par l’Agence nationale pour l’environnement qui est revenue sur sa décision, et des associations locales de défense de l’environnement, accusant l’entreprise chinoise de déversements de déchets dans le lagon et dans la mer.

Ecofin

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