Agence Ecofin – Le Nigéria vit une crise énergétique importante dont l’une des causes identifiées concerne des dettes de l’État fédéral vis-à-vis des entités qui fournissent l’énergie.
Au Nigéria, la société de distribution d’électricité d’Abuja (AEDC) a annoncé, mardi 20 février, qu’elle compte suspendre l’approvisionnement énergétique destiné à plusieurs entités gouvernementales parmi lesquelles Aso Rock, le palais présidentiel, et le ministère de l’Énergie.
Au motif de cette menace, un arriéré de 47 milliards de nairas (29,25 millions de dollars) accumulé à partir de décembre 2023, que l’État doit à la compagnie. Une dette dont l’entreprise exige le paiement sous dix jours sans quoi elle mettra son avertissement à exécution dans un contexte où les tentatives de règlement amiable de la situation n’ont pas abouti.
Ce développement rappelle les difficultés financières auxquelles sont confrontés les fournisseurs de services publics, d’énergie en l’occurrence, lorsque les factures qui leur sont dues ne sont pas réglées ou tardent à l’être dans les délais.
Récemment, Adebayo Adelabu, le ministre de l’Electricité du Nigéria a évoqué le règlement des impayés dus aux producteurs d’énergie, comme l’une des pistes de solution pouvant permettre de régler les défis en matière d’accès à l’énergie électrique.
D’après les données de la banque mondiale, le Nigéria est l’un des pays ayant le plus grand déficit d’accès à l’énergie au monde avec près de 85 millions de Nigérians n’ayant pas accès au réseau électrique national.