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Nigeria : la privatisation du secteur électrique a été un échec et doit être revue selon le Sénat

Pour le Sénat nigérian, la privatisation du secteur électrique fédéral a montré ses limites et doit être repensée. Cette affirmation a été faite par Ahmad Lawan, le président de l’institution lors de la délibération d’une motion relative à un plan de relèvement du secteur.

Entreprise en 2013, la privatisation du secteur électrique nigérian a consisté en une scission des branches production et distribution électrique qui ont été confiées à plusieurs entités privées. Seule la transmission électrique a été conservée par le gouvernement. Le but de l’opération était de parvenir, à court terme, à la distribution de 10 000 MW d’électricité par jour.

Cependant, cet objectif n’a pas été atteint. Le Nigeria peut produire actuellement 7 000 MW d’électricité, mais ne peut en distribuer que 5 000 MW. Les contraintes, dues entre autres à l’alimentation en gaz des centrales, ont fait que la fourniture électrique journalière du pays oscille en moyenne entre 3500 et 4 000 MW. Dans le même temps, les groupes électrogènes acquis par les entreprises et les ménages permettent la production de 43 000 MW par jour.

« Si nous les laissons encore pendant 10 ans, nous risquons de ne plus avoir d’électricité du tout au Nigeria. Il est évident que les compagnies de distribution en particulier n’ont pas les moyens de nous fournir de l’électricité. Les compagnies de production ont également leurs challenges. Nous ne pouvons pas continuer à leur verser de l’argent alors qu’ils sont censés être des compagnies privées. S’il y a des domaines où notre intervention est nécessaire, nous devrons sérieusement la justifier en tant que gouvernement », a affirmé le président du Sénat.

En 2017, le président Muhammadu Buhari a affirmé que son administration ne pouvait pas inverser le processus de privatisation du secteur en raison des investissements importants qui ont été réalisés et des conséquences qu’aurait un tel acte.

Cependant, a-t-il affirmé, une revue de la privatisation serait faite, en y intégrant de nouveaux investisseurs disposant des capitaux et de l’expertise technique nécessaires.

Ecofin

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