Des géants de la mobilité sur demande reconnaissent de nombreuses plaintes pour agressions perpétrées par leurs chauffeurs sur les passagères. Cela a poussé trois entrepreneures à mettre en place une solution.
HerRyde est une solution de transport à la demande développée par une start-up nigériane, et permettant aux femmes de prendre le taxi sans risquer de se faire harceler ou agresser par des chauffeurs de sexe masculins. La start-up basée à Abuja a été lancée en 2022 par Monsurah Alli-Oluwafuyi, Muhammad Muazu et Kamaldeen Ibrahim.
L’utilisatrice doit créer un compte sur l’application mobile accessible sur Android et iOS pour accéder au service. Elle pourra ensuite renseigner sa destination, et en fonction de sa localisation et de la disponibilité, une conductrice viendra la chercher pour la course. L’application permet aussi de planifier les déplacements à l’avance.
Les tarifs sont fonction de la distance à parcourir et du type de véhicule choisi. A son lancement En aout 2022, HerRyde comptait seulement 10 conductrices. La flotte a été multipliée par 5 depuis, mais la start-up n’arrive toujours pas à faire face à la demande. Les clientes affluent beaucoup plus que les conductrices.
Cela est dû à des raisons culturelles cataloguant le métier de chauffeur comme masculin, mais aussi au fait que beaucoup de femmes intéressées par le travail ne disposent pas de voiture.
« Si vous regardez les statistiques du monde entier, il y a très peu de femmes qui conduisent sur ces applications de covoiturage. […] Cela signifie que vous pouvez identifier et mettre en évidence les quelques obstacles qui empêchent les femmes d’entrer dans l’industrie de la mobilité. Nous voulons donc créer des opportunités inclusives pour les femmes », explique Monsurah Alli-Oluwafuyi.
Malgré ces difficultés, HerRyde nourrit de grandes ambitions. La version Android de son application a déjà été téléchargée plus d’un millier de fois. Elle veut s’étendre aux deux plus grandes villes du Nigeria, Lagos et Kano, avant d’amorcer sa croissance dans le reste du pays.
Ecofin