A la UneAfriqueDéveloppementIndustrieIntegrationMatières PremièresMines

Nigeria, Ghana et Zambie rejoignent l’ITIE pour un nouveau projet de lutte contre la corruption dans le secteur minier

Selon la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement, les flux financiers illicites privent chaque année l’Afrique de 89 milliards $, soit l’équivalent de 3,7% de son PIB. Le secteur extractif (mines et hydrocarbures) participe largement à cette fuite de capitaux.

L’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) lance mercredi 8 septembre un nouveau programme destiné à lutter contre les flux financiers illicites et la corruption dans le secteur extractif. Dénommé « Opening Extractives », il est doté de 7 millions de dollars $ et sera mis en œuvre sur cinq ans avec le soutien de la Fondation BHP (du nom du géant minier) et l’organisation Open Ownership.


Open Ownership travaille en effet à rendre disponibles les informations sur les véritables propriétaires des entreprises à travers le monde et c’est là l’objectif spécifique du nouveau projet de l’ITIE. « La dissimulation de la propriété des entreprises est une cause fondamentale de la corruption qui est capable de bafouer les droits des citoyens de bénéficier de la richesse de leur pays en ressources naturelles », souligne James Ensor (photo), président de la Fondation BHP.

Si l’ITIE vise à terme plus d’une douzaine de pays dans le monde, Opening Extractives sera d’abord lancé avec sept pays sur trois continents, dont le Nigeria, la Zambie et le Ghana. Par ailleurs, les compagnies (Glencore, Anglo American, Rio Tinto, Newmont, Repsol) qui soutiennent le programme sont actives sur plusieurs projets miniers en Afrique.


Le Nigeria est régulièrement pointé du doigt pour la corruption dans son secteur pétrolier, mais la Zambie et le Ghana ne sont pas les premiers pays cités en Afrique quand il s’agit de flux illicites dans le secteur minier. Ce programme pourrait néanmoins les aider à récupérer les millions de dollars qui échappent encore aux caisses nationales à cause du manque de transparence sur les propriétaires des entreprises et l’évasion fiscale qui en résulte bien souvent.

Pour rappel, le Ghana est le premier producteur africain d’or et la Zambie, le deuxième producteur de cuivre. Le Nigeria héberge certes d’immenses ressources minérales mais la contribution des mines à l’économie est encore très faible.

(AGENCE ECOFIN)

Dans la même rubrique

Laissez un commentaire

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que cela vous convient, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter En savoir plus