Agence Ecofin – Le trafic illégal d’or est l’un des principaux défis des producteurs africains du métal jaune. Conséquence de l’exploitation artisanale, ce trafic prive les caisses des États de précieuses rentrées de devises. Bien que n’étant pas un important producteur d’or, le Niger est aussi touché.
Au Niger, le ministère du Pétrole, des Mines et de l’Énergie a ordonné le 22 janvier la suspension « jusqu’à nouvel ordre » de l’octroi des droits miniers. Cette décision intervient en plein scandale dans le pays, après la découverte à l’aéroport d’Addis-Abeba d’une cargaison de 1 400 kg d’or, valant environ 60 milliards FCFA et exportée illégalement de Niamey en direction de Dubaï.
La note de service du ministère qui demande aussi un point sur les droits miniers octroyés par le passé, constitue une mesure conservatoire décidée par le gouvernement face au tollé suscité dans le pays après la découverte de cette cargaison d’or. Il faut cependant souligner que le phénomène n’est pas nouveau, car les exportations illégales d’or en provenance des pays africains pour Dubaï, ville des Émirats arabes unis devenue un centre mondial de négoce du métal jaune, ont déjà été documentées par plusieurs rapports et enquêtes.
Une enquête de Reuters publiée en 2019 a ainsi révélé par exemple un écart de 3,9 milliards $ entre ce que les Émirats affirment avoir importé de 21 pays africains, et ce que ces pays ont exporté officiellement vers le territoire.
Pour rappel, l’uranium est le principal produit exploité dans le secteur minier au Niger, le pays ne disposant pas de mine d’or industrielle en activité, d’après la base de données