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Mines : Le monde a besoin de 1,7 billion $ d’investissements dans les mines pour limiter le réchauffement climatique à 2 °C

Quelques semaines après la rencontre sur le climat organisée par Joe Biden, Wood Mackenzie rappelle un point essentiel à la réussite des objectifs réaffirmés par les États. Il s’agit de l’investissement dans les mines, afin de produire les métaux utiles à la réussite de la transition énergétique.

Selon le cabinet Wood Mackenzie, les compagnies minières devront investir 1700 milliards $ d’ici 2036, si elles veulent participer efficacement à l’atteinte des objectifs climatiques. Selon les détails relayés par Reuters, il s’agit principalement de limiter le réchauffement climatique en dessous de 2 °C et si possible à 1,5 °C, comme l’ont réaffirmé récemment les chefs d’Etats et de gouvernements à Washington à travers le président Joe Biden.

Ce montant sera consacré à produire davantage de cuivre, de nickel, de cobalt, de lithium et d’autres métaux indispensables à la réussite de la transition énergétique. Les appels de ce genre se multiplient ces derniers mois et Wood Mackenzie n’en est d’ailleurs pas à sa première estimation. Le cabinet expliquait déjà en octobre dernier qu’il faudrait plus de mille milliards pour poursuivre la transition énergétique.

Seulement les compagnies rencontrent des difficultés pour mobiliser les fonds nécessaires. Elles doivent non seulement verser régulièrement des dividendes pour contenter leurs actionnaires, mais elles font face aussi à des règles de plus en plus strictes entourant l’exploitation minière. Cela va de critiques concernant le respect des droits de l’homme dans des pays comme la RDC aux exigences par rapport aux questions environnementales.

« Au niveau de l’industrie, il semble y avoir une réticence à investir suffisamment de capitaux pour développer l’offre future au rythme et à l’échelle exigés par la transition énergétique », confirme Julian Kettle, analyste chez Wood Mackenzie.

Pour surmonter ces obstacles, le soutien des décideurs politiques sera nécessaire par le biais d’assouplissements des règles d’investissement dans le secteur minier, à défaut d’investir directement. L’autre solution serait de participer à l’assainissement du paysage minier mondial, comme le fait déjà la RDC avec son cobalt.

(AGENCE ECOFIN)

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