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Métiers du pétrole et du gaz : « Invest in Africa » va accompagner 120 Pme

Parvenir à l’objectif de 50 % de contenu local d’ici à 2030 et contribuer à l’éclosion de champions nationaux dans l’avènement et l’exploitation prochaine du pétrole et du gaz dont d’importantes quantités ont été découvertes au Sénégal. Ces deux objectifs principaux ont été réaffirmés hier. 

En décembre 2021, la Banque africaine de développement (Bad) a octroyé à Invest in Africa (Iia) une subvention d’un million de dollars sur le Fonds d’assistance du secteur privé africain (Fapa). Le but était de renforcer les partenariats d’affaires pour les Petites et moyennes entreprises (Pme). D’un montant global de 3,463 millions de dollars, le projet a pris forme avec le lancement effectif en mode virtuel, hier, du Business Linkage Program (Blp). « Le secteur pétrolier et gazier offre de belles opportunités à notre pays. Il y a une nécessité d’accompagner les entreprises locales, pour qu’elles soient à niveau afin de pouvoir décrocher des marchés au Sénégal, voire dans la sous-région. Le contenu local, initié en 2019, vise justement à renforcer la capacité de ces entreprises », a d’emblée souligné Mamadou Diop, le chef du projet.

Dans un large plaidoyer, M. Diop a insisté sur la nécessité d’être à niveau pour les entreprises locales, dans un secteur très exigeant. Un « minimum requis » est exigé des entreprises opérant dans le secteur du pétrole et gaz, « de l’aval à l’amont en passant par la production ». Aussi, la phase pratique du projet devra consacrer l’accompagnement de 120 entreprises nationales. « Cette sélection et identification va cibler, dans un premier temps, entre 150 et 170 entreprises locales qui devront participer au programme. Nous prendrons 120 d’entre-elles pour une formation aux critères de base avant d’en retenir 80 qui seront accompagnées du début à la fin », a expliqué le chef du projet.

La volonté de parvenir à des « champions nationaux » se paiera au prix d’une formation ciblée de qualité et de certifications. Déjà les critères de sélection des entreprises sont très relevés, avec une exigence d’un chiffre d’affaires de 250 000 dollars pour 70 % des entreprises et 100 000 dollars pour les 30 %, engendrant, du coup, des risques. Un autre pendant du projet est de permettre un accès aux financements pour les Pme « souvent dans l’incapacité de fournir les informations financières nécessaires ». Les compagnies qui évoluent dans le secteur du pétrole et du gaz payent entre 45 et 90 jours après exécution des travaux, a renseigné M. Diop. D’où la nécessité pour les entreprises nationales de disposer, selon lui, de ressources financières solides. Les différentes formations devront démarrer au mois d’octobre prochain, après le recrutement des cabinets de formation. Déjà que Iia a établi des conventions avec des structures comme l’Adpme, le Bureau de mise à niveau, Veritas, Sgs, Inpg…

Rokhaya Traoré, socio-économiste supérieure du Bureau pays de la Bad, s’est réjouie du lancement du projet. Elle a indiqué qu’il sera suivi, dans la même journée, par des séances de formation de l’équipe du projet pour les décaissements, la gestion financière, etc. De son côté, le Country manager d’Invest in Africa, Ibrahima Fall, a rappelé que son organisation va investir d’autres secteurs au-delà du pétrole et du gaz. D’ailleurs, elle est déjà, selon lui, dans le secteur des mines. Mais, surtout que la « vision du contenu local doit traduire l’engagement de tout un secteur (privé local) et la participation aux grands secteurs de l’économie », a ajouté M. Fall.

(LESOLEIL)

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