Les transporteurs des régions de Sédhiou, Kolda et Ziguinchor, ont organisé une Assemblée générale pour s’indigner des tarifs fixés pour la traversée du pont à péage de Marsassoum. A l’issue de cette rencontre, ils ont décidé de boycotter l’ouvrage.
«L’entrée en vigueur du péage est prévue à partir du 1er février 2022. Mais, cela ne nous arrange pas du tout. Nous voulons que la traversée du pont soit gratuite. Nous n’accepterons jamais de payer pour traverser le pont ; sinon cela risque de se reproduire sur les ponts de Diouloulou et Baïla, qui sont en cours de réalisation. Nous ne souhaitons pas que le péage soit appliqué sur ces ponts. Si cela arrive, les transporteurs vont rentrer à la maison, les mains vides. Et pour éviter une pareille situation, ils ne vont pas se laisser faire», a déclaré Modou Fall, président de la gare routière de Sédhiou, dans la salle de conférence de ladite gare, où les trois présidents des gares routières des régions de Sédhiou, Kolda et Ziguinchor, les chauffeurs ainsi que les responsables des différents garages, ont convergé vendredi, pour prendre part à cette Assemblée générale.
Ces acteurs du secteur du transport terrestre veulent que «la traversée du pont soit gratuite». Sinon, menace M. Fall, «nous allons boycotter Marsassoum. A partir du 1er février, aucun véhicule de transport en commun ne va passer par Marsassoum. Nous mettrons Marsassoum en embargo. Nous demandons aux transporteurs de ne plus passer par Marsassoum. Que ça soit ceux qui quittent Ziguinchor, Kolda ou Sédhiou, nous les exhortons à passer par Médina Wandifa. Et nous allons fermer la gare-routière de Marsassoum. Nous appelons tous les chauffeurs à respecter ce mot d’ordre».
Pour Papis Touré, président de la gare routière de Ziguinchor, le péage du pont de Marsassoum risque de renchérir les tarifs du transport interurbain. Car les chauffeurs ne peuvent pas ne pas répercuter le coût du péage sur le prix du transport, qui déjà, est jugé très cher par les populations.
Pour rappel, le pont à péage de Marsassoum est mis en service depuis le 17 janvier 2022. Et jusque-là, le trafic a été gratuit. Le péage devrait débuter à partir de ce 1er février. Et pour la catégorie C1, c’est-à-dire les motos, le prix est fixé à 500 francs Cfa ; la catégorie C2, notamment les véhicules particuliers et taxis, leurs conducteurs devraient débourser 2 mille francs Cfa par traversée ; la catégorie C3 concernant les minibus et camionnettes, les tarifs sont fixés à trois mille francs Cfa et la catégorie C4 relative aux bus et gros porteurs, le prix est fixé à 15 mille francs Cfa.
(LEQUOTIDIEN)