Le manque de formation, le manque de cadre d’exercice et la faible capacité organisationnelle constituent entre autres les principaux obstacles au développement du secteur de l’artisanat au Sénégal. C’est du moins l’avis du professeur Sanoussi Diakité. Il intervenait hier, vendredi 4 juin, lors d’un panel organisé par le Cosec à la Foire internationale des produits africains (Fipa) et portant sur le thème : « Artisanat et industrie : comment bâtir un cercle vertueux ».
Le manque de formation constitue un frein au développement du secteur de l’artisanat au Sénégal. C’est l’avis du professeur Sanoussi Diakité. Il passait en revue les atouts et les contraintes de l’artisanat au Sénégal hier, vendredi 4 juin, lors d’un panel organisé par le Cosec à la Foire internationale des produits africains (Fipa) et portant sur le thème : « Artisanat et industrie : comment bâtir un cercle vertueux ». « On dit que la formation fait de l’innovation une force productive. On est intelligent, mais quand on n’est pas formé, on exploite mal son potentiel. Donc la qualification professionnelle est très importante. C’est la conformité à une norme de travail », a-t-il indiqué. La faible capacité d’organisation est aussi une entrave au développement de l’artisanat.
D’après Sanoussi Diakité, 79% des artisans travaillent individuellement. « Cela est une faiblesse, un handicap pour la bonne marche du secteur », ajoute-t-il. Enfin comme autre obstacle, il évoque le manque de cadre d’exercice. Selon lui, seuls 20% des artisans disposent de leurs propres ateliers de travail.
A côté de ces faiblesses, l’ancien directeur de l’Onfp a fait ressortir quelques atouts dont dispose le métier d’artisanat. Il s’agit, dit-il, de la proximité avec le besoin, la créativité et l’esprit d’entreprise. « L’artisan est à proximité des populations. Il connait l’essentiel des besoins des populations. Ce qui facilitera son travail. La nécessité est mère d’inventions. L’esprit d’entreprise est naturel dans l’artisanat. Les gens n’attendent pas qu’on les mettent dans l’entreprise pour travailler », indique t-il.
Pour terminer, il soutient que l’artisanat doit s’améliorer soi-même afin d’être à un niveau standard qui lui permet de développer ses propres capacités et sa propre évolution vers l’industrialisation Le directeur général du Cosec Mamadou Dionne trouve que le Sénégal est en train de faire des progrès énormes en matière d’industrialisation.
Selon lui, en 2012 le Sénégal était à 1030 unités industrielles et aujourd’hui, le pays capitalise plus 1900 unités. A son avis, le cap vers l’industrialisation est une option mais il faut réfléchir davantage sur comment l’industrie porte l’artisanat.
(SUDQUOTIDIEN)